Merci pour les infos. Je peux comprendre la crainte d'un fichage informatique généraliser, mais il reste cependant vrai que le dossier "papier" de l'élève contient à peu près tout et n'importe quoi, de la leçon de poésie en cp, à l'évaluation psychologique, carnet médical, exclusions, et tout "papier" que les établissement auront glissé dedans. Et ce truc là, ça suit jusqu'à la fin du lycée. Donc pour moi, c'est pas un problème de fichage mais d'informatisation, qui autorise des utilisations "systématiques" des informations.
Mais je dirais que c'est nuancé tout de même. Genre, Affelnet. Pour l'avoir utilisé, je le trouve pas si intrusif que ça (globalement, on met les notes et les voeux d'orientation là dessus. La saisie, je l'ai faite (en général, on laisse pas ça aux profs, qui n'en veulent pas d'ailleurs car ils ont bien d'autres choses à faire d'ailleurs), et plutôt en faveur des élèves (quand il faut arrondir, tu prendre la décimale du dessus). Et aujourd'hui, si tes voeux sont pas saisis là-dessus, ça va vite devenir la croix et la bannière pour scolariser ton gamin (surtout s'il se destine pas à aller en seconde générale). Le truc, c'est qu'avec les effectifs actuels, pour une procédure aussi sensible que l'orientation, l'informatique amène moins "d'élèves sans solution à la rentrée".
Pareil pour le socle commun de compétence. C'est une usine à gaz sans nom et les inspecteurs insistent pour que tu reprennes leur terminologie : l'élève X a-t-il la compétence C2 du pilier 4 ? Ca fait usine quand même. Néanmoins, l'évaluation notée est quand même une des bases de la mise en compétition des élèves... Alors, faire évoluer le système de notation n'est pas forcement une mauvaise chose en soi (même si c'est pas vraiment l'objectif de ce socle).
Après, je suis d'accord que l'école reste une machine à formater, mais heureusement, derrière la machine, il y a des êtres humains. Et ils peuvent changer beaucoup de chose à "l'esprit d'un texte" dans la manière dont ils l'appliquent. Je prendrais mon exemple : plus ou moins anar et CPE, c'est un peu antinomique, non ? Sauf que dans la circulaire de définition du métier, il y a une petite phrase qui dit que l'on doit tout mettre en oeuvre pour assurer l'épanouissement des élèves. A partir de là, ça laisse de belles marges de manoeuvres, ça dépend ce qu'on appelle épanouissement...
