Pascal, le militant écolo interné en psychiatrie, libéré.

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source : entre autres : http://www.bastamag.net/article2254.html


Politique de la peur
Un militant écologiste interné de force en psychiatrie

Par Sophie Chapelle (2 avril 2012)

Jean-Pascal [1], militant écologiste, ne s’attendait certainement pas à se retrouver en hôpital psychiatrique pour avoir mené une action non-violente. Tout commence, rappelle la Ligue des droits de l’homme en Languedoc-Roussillon, lorsque Jean-Pascal apprend que le maire de la commune de Loupian (Hérault) demande le déclassement de l’unique zone Natura 2000 du village. Pour protester contre la fin annoncée d’une zone protégée, le militant s’enchaîne le 26 mars à un puits, dans les locaux de l’hôtel de ville. La gendarmerie intervient, et là, la machine administrative s’emballe. À l’appel du parquet, un médecin des pompiers soutenu par le maire décide de l’hospitalisation psychiatrique d’office. Résultat, Jean-Pascal se trouve à l’isolement à l’hôpital de la Colombière à Montpellier, depuis plus d’une semaine.

En cause, la loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge ». Avec cette loi portée par l’équipe Sarkozy, « tous les "troubles à l’ordre public" peuvent être dorénavant psychiatrisés, solution de facilité qui entraîne une privation de liberté pendant au moins 48 heures », souligne la LDH. En l’occurrence, la gendarmerie indique que l’action de Jean-Pascal troublait l’ordre public et que le militant présentait, selon le maire de Loupian, « un danger pour lui-même ». « C’est faux, c’est un militant qui fait des actions un peu radicales, mais qui est totalement sain d’esprit », ont rappelé le 30 mars une cinquantaine de personnes, venues manifester leur indignation devant la mairie de Loupian.

Pour que le militant puisse être libéré, il faut maintenant que les médecins de l’hôpital psychiatrique et le préfet s’entendent pour le décider. Face à une situation digne d’un roman de Kafka, une pétition et un groupe de soutien à Jean-Pascal ont été mis en place.

Sophie Chapelle

[Mise à jour du 4 avril 2012] : Jean-Pascal vient d’être libéré. Il était interné depuis le 26 mars.


NDLR : Il a beaucoup de chance d'être sorti si vite, merci à la période électorale et à tous ceux qui ont forcé sa libération. Il n'y aurait pas eu un groupe de soutien d'une cinquantaine de personnes décidées à manifester et faire signer la pétition, il ne serait pas sorti de sitôt, car il a été interné en Hospitalisation d'Office sur ordre du préfet et dans ces cas-là la durée minimum d'internement est de 6 mois, avec quelques vraies fausses possibilités de réévaluation de l'état mental du sujet entre temps, si la personne en fait la demande, au bout de 2 mois minimum le temps que la demande soit examinée. Pour qu'il fasse une telle demande, le sujet doit déjà être conscient, c'est à dire pas plongé dans un sommeil artificiel, il ne faut pas non plus qu'il soit attaché au lit, ce qui peut arriver sous n'importe quel prétexte surtout en début de séjour, car on ne détache pas quelqu'un d'"agité" pour lui permettre d'écrire une lettre à la Juge concernée, et qu'on lui fournisse du papier et un stylo, ce qui n'est pas gagné d'avance dans un service fermé.

[PBZ²]

p'tin...

je retiens ca perso:

« tous les "troubles à l’ordre public" peuvent être dorénavant psychiatrisés,

il ne serait pas sorti de sitôt, car il a été interné en Hospitalisation d'Office sur ordre du préfet et dans ces cas-là la durée minimum d'internement est de 6 mois,

[TNT]

C'est clair que ça fait froid dans le dos !


La devise le république : Liberté Egalité Fraternité ( LEF -> LEFFE ? )

Egalité y'en a plus depuis un bail

Liberté ba vu comme ça y'en a plus

Reste Fraternité ? non non on barre aussi , bon ba on peut changer les couleurs du drapeau et l'hymne national alors !