La Cour suprême américaine se penche à partir de mardi sur une affaire de discrimination sexuelle opposant, depuis plus de 10 ans, Wal-Mart à 1,5 million de femmes embauchées par le géant de la distribution.
Le géant américain ne s’attendait sûrement pas à un tel remue-ménage lorsque l’affaire a débuté il y a plus de dix ans. En 2000, Betty Duke, caissière depuis 1994 chez Wal-Mart, assigne son employeur en justice. Elle lui reproche de ne pas avoir pu suivre une formation pour gravir les échelons au sein de l’entreprise et d’être payée moins qu’un homme.
En 2003, le sociologue américain William T. Bielby, spécialiste de l’analyse des modèles sociaux, a fait une irruption remarquée dans l’affaire. À la barre, il affirme alors qu’en fonction des documents du dossier qu’il avait consultés, il y avait "un modèle discriminatoire" au sein de Wal-Mart. Une caution scientifique dont l’accusation avait justement besoin. Jusqu’alors, le géant de la distribution contestait que l’accumulation de "statistiques et d’anecdotes" permette de conclure à une "politique générale de discrimination".
http://www.france24.com/fr/20110328-wal ... arch%C3%A9Wal-Mart ne veut pas non plus qu’une action collective puisse être ouverte à autant de personnes à la fois. Les conséquences financières pourraient être catastrophiques pour la société et les dommages et intérêts à verser s’élèveraient à plusieurs milliards de dollars. La décision de la Cour suprême est attendue pour juin.
Si ça faisait effet tsunami ...