Les Canadiens sauront aujourd'hui si Ottawa devra fournir...

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Pubdate: 7 octobre 2003
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Le Droit

Actualités, mardi 7 octobre 2003, p. 21

En bref

Les Canadiens sauront aujourd'hui si Ottawa devra fournir le "pot"
thérapeutique

PC

Toronto - Les Canadiens autorisés à consommer de la marijuana à des fins
médicales pourraient être forcés de se la procurer sur le marché noir si la
Cour d'appel de l'Ontario statue, dans la décision qu'elle doit rendre
aujourd'hui, que le gouvernement fédéral n'a pas à leur fournir la drogue.

Alison Myrden, l'une des parties à la cause, soutient que
l'approvisionnement légal en marijuana est crucial pour elle parce que la
drogue, qui remplace plus d'une trentaine de pilules ainsi que de la
morphine, l'aide à soulager la douleur causée par la sclérose en plaques
dont elle souffre, et d'autres maux.

Mme Myrden a indiqué qu'elle n'a pas encore demandé à recevoir le pot
cultivé par le gouvernement, à cause d'inquiétudes au sujet de sa qualité.
Jusqu'à présent, le cannabis cultivé à Flin Flon, au Manitoba, par une
compagnie à laquelle le gouvernement a confié ce contrat, n'a pas fait
l'objet de commentaires très positifs.


Pubdate: 25 septembre 2003
Source: La Libération
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Libération, n° 6957

MONDE, jeudi 25 septembre 2003, p. 12

Une histoire

Herbe à chier au Canada

Ni repris ni échangé. C'est, en substance, ce qu'a répondu le ministère de
la Santé canadien à ceux qui se plaignent de la mauvaise qualité du
cannabis thérapeutique vendu par le gouvernement. Depuis le mois de
juillet, sur injonction de la justice, les autorités fédérales canadiennes
fournissent en effet de l'herbe à de grands malades. Une société privée,
Prairie Plant Systems, a donc été autorisée à en cultiver. Seulement voilà,
selon nos confrères de la «Presse canadienne», les premiers usagers se
plaindraient de la mauvaise qualité des produits fournis. «Ça me donne des
petits "buzz" pour à peu près cinq minutes et c'est tout. Je n'en retire
plus rien», confie l'un d'eux. D'autres parlent de vomissements. Une
association d'usagers, qui déclare avoir fait réaliser des tests dans un
laboratoire indépendant, prétend même que l'herbe serait sous-dosée en THC
(la substance active du cannabis) et surtout impropre à la consommation, en
raison d'une présence trop importante d'arsenic et de plomb !

Le directeur de Prairie Plant Systems conteste ces analyses mais reconnaît
que «les usagers qui ont testé ces produits ont été les premiers à le
faire» et que des améliorations pourront être amenées.