
Pour ceux qui s'intéressent à la composition et à l'histoire des variétés, je vous propose un nouveau topic consacré aux variétés primaires, autrement dit "land-races".
En effet, si vous êtes adepte de ganja bien roots, spéciale rastas et hippies, ce sont ces variétés que vous recherchez, et si vous êtes fan des hybrides hi-tech optimisées pour l'hydro/HPS, et bien dites-vous que tous les hybrides quels qu'ils soient sont composés de ces quelques variétés souches savament mélangées.
Le problème, c'est que ces variétés old-school ne sont pas vraiment adaptées à la culture en placard, et à part quelques afghanes et de rares africaines (genre Durban), on voit peu de témoignages/expériences/JDC qui y sont consacrés.
Personnellement, je n'ai pas d'expérience de ces seeds, mais j'ai trouvé un article de Cannabis Culture du fameux DJ Short qui décrit les variétés souches de tous les continents. Je vous propose donc la petite traduction que voilà...
On commence avec le 1er chapitre, consacré à la Colombie.
Les variétés d'antan.
Un retrospecive des meilleures variétés de marijuana des années 70 et 80.
DJ Short, juin 2005
La source ici
Je vais m'absenter quelques jours, et pis j'attaquerai la suite, avec le Mexique...Les Colombiennes
Colombian Gold
La Colombian Gold provient des vallées montagneuses proche de l'équateur, autant que des bords de mer (Caraïbes et Pacifique).
C'était l'herbe commerciale par excellence du milieu des années 70, négociée entre 60 et 100$ l'once. Ce n'était pas de la sinsemilia, mais la plupart des graines étaient immatures, blanches et inutilisables. Quelques très rares graines viables pouvaient être trouvées, sombres, de petite taille et rondes. Les buds étaient feuillus et montraient la plupart du temps une magnifique couleur blonde/dorée. La légende disait que les plantes à maturité étaient attachées en bottes puis laissées sécher sous la brume et le soleil de montagne.
La couleur et le séchage étaient uniques, de même que le parfum, l'arôme et la défonce. L'odeur était celle de l'essence de bois de santal, presque comme de l'encens. La saveur était celle du cèdre. C'était un des goûts les plus exclusifs au monde, et la défonce était tout simplement excitante. Elle était vraiment psychédélique, puissante et durable.
En premier venait l'arôme délicieux, puis la stupéfaction de la perturbation de la conscience, suivie d'une excitation étourdie et d'éclats de rire joyeux. La banane et les yeux rouges trahissaient d'évidence ceux qui étaient sous l'influence de cette super herbe psychédélique.
Les plantes de ces graines d'Or étaient principalement sativa. A Seattle, en extérieur (45° Nord), elles atteignaient de tailles moyennes à grandes, et étaient plutôt symmétriques. De temps en temps l'équilibre était interrompu par une branche latérale dépassant l'autre, amenant une apparence de buisson, incliné et arrondi. Les feuilles étaient longues et fines.
Quand elle avait poussé dans l'état de Washington, la plante récoltée donnait des bourgeons sativas doux et épicés, mais qui avaient dû maturer jusqu'à la mi-novembre. La défonce était bonne mais pas autant que l'Oaxaca Highland cultivée à la même latitude. Ces plantes étaient en outre légèrement hérmaphrodites.
Colombian Red
La Colombian Red était presque l'opposé de Colombian Gold. Cette herbe de jungle et de basse altitude (peut-être originaire du Brésil) se drappait d'une couleur rouge sombre, presque noire, des calyces à la résine, aux tiges, feuilles et graines. L'arome était celui du cèdre et du hashich.
Au début des années 80, la Colombian Red se négociait entre seulement 30 à 60$ l'once du fait de son apparence, faisant d'elle une très bonne affaire. Cette herbe était narcotique, vous mettait un genoux à terre et vous allumait les yeux en rouge. Les joints se consummaient seulement à moitié avant de se noyer dans leur propre résine ! La fumée était très dense dans les poumons avec un arôme puissant de pin et de hash.
Avant de soumettre sa victime aux quintes de toux et à une sieste profonde, l'expérience s'accompagnait de spasmes de fous rires incontrolés et ridiculeusement longs. La moindre allusion idiote pouvait engendrer une hillarité dépassant l'entendement. C'était l'herbe la plus répandue quand les films de Cheech et Chong sortirent (ndt : Richard Cheech Marin et Thomas Chong, cinéastes militants pour la cause cannabique).
Les plantes de Colombian Red furent quasiment les 1ères cultivées en extérieur aux Etas-Unis. Il y avait beaucoup de graines, de taille moyenne et gris sombre, qui poussaient facilement et dont la récolte était plus que correcte. Les plants restaient petits, sombres et touffus, avec des branches inégales et même tordues qui étaient facilement cassées par le vent. Les variétés cultivées localement bourgeonnaient rarement beaucoup, et il était toujours incertain de savoir quand elles étaient matures. Cela se situait relativement tard en Novembre pour les plus précoces.
Bon grow
