
http://www.youtube.com/watch?v=PsPBA-bEuEQ[/video]
http://www.rue89.com/2011/02/03/video-p ... ire-188926
Jaja a écrit :Tiens une petite anecdote, comme à mon habitude en rentrant du boulot je vais donner une pièce à un jeune qui fait la manche sur le parking depuis quelques temps, un gars sympa quia tout perdu, qui passe ses journée à lire et non pas à boire du rouge bref...
Au même moment ya 3 policier municipaux qui passe (il vont à 3 pour mettre des amendes à ceux qui sont mal garé sur un parking payant sur-bondé, toujours aux heures de "pointe". Faut remplir les quotas.) et là un deux se retourne et me dis d'un ton ferme, la mendicité est interdite !! Arreté municipale, si vous donnez de 'largent je vous verbalise...
En même temps c'est des gendarmes hein; ils font ce pour quoi ils sont payés, c'est à dire obéir.
explicitement surement pas, mais un truc du style "faites les dégager par tous les moyens nécessaires" ça ouibruno a écrit :
personne ne leur à donné l'ordre de gazer des petits vieux assis tranquillement sur des voies ferrées
Le 21 janvier, la communauté d’agglomération du Grand Alès, dans le Gard, a eu une idée lumineuse : présenter ses vœux 2011 décentralisés en promenant Max Roustan, son président UMP, le sous-préfet et des élus, de la petite ville d’Anduze jusqu’à Alès, à bord du train à vapeur des Cévennes (TVC), un tortillard ancien qui ravit les touristes en saison.
Mais autour d’Anduze, sept communes rurales refusent d’être annexées par cette structure administrative. Et, comme ce train est l’occasion rêvée de tirer le signal d’alarme, voilà quelques dizaines de villageois rebelles qui s’installent sur la voie ferrée. Retarder cette belle cérémonie ? Inadmissible ! Entraver la marche de la réforme territoriale ? Impensable ! À la tête de ses gendarmes, venus d’Alès, le chef d’escadron Frédéric Warion a alors décidé d’ouvrir le gaz...
Tout avait pourtant commencé par le sourire. Femmes, hommes, enfants, personnes âgées : un rassemblement familial. « Notre dette est de 98 euros par habitant. Si on est intégré au Grand Alès, elle grimpera à 603 euros », explique au Canard Alain Beaud, président des communes insoumises et maire Socialiste de Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille. Ce jour-là, avec quatre élus, il a enfilé son écharpe tricolore. Quand les gendarmes arrivent, tout le monde se serre la main. « Quelles sont vos intentions ? » lui demande Warion. « On va donner un peu de retard au train, mais on ne s’oppose pas à son départ », répond l’édile. « Je lui ai même dit : "Quand ça suffit, vous venez me prendre par le bras, et on s’en ira" », ajoute-t-il. Le commandant hoche la tête, remonte sur le quai. Ses hommes parlementent avec les manifestant assis sur les rails. L’officier les observe. À bout de bras, entre deux doigts, il tient un aérosol de gaz lacrymogène, version extincteur.
Et soudain, sans prévenir, Warion lève la bombe à l’horizontale et arrose d’un geste ample la foule assise. Il le fait posément, tranquillement. Il chasse le moustique. Il désodorise son salon. Même ses hommes semblent surpris. À jet continu, il asperge les visages, les jeunes, les vieux. Il vise. Il prend bien soin que tout le monde soit servi. C’est long. Hurlements, suffocation, panique. Un homme aux cheveux blancs se lève, titube et lui fait face. Le militaire pose la main droite sur son torse et lui inonde les yeux presque à bout touchant... La foule reflue en désordre. Warion, lui, continue. Il longe les protestataires. Une bonne giclée ici, deux autres là. Il pulvérise le gaz avec soin, sans montrer la moindre excitation, la moindre inquiétude, rien.
Insultes, débordements. Des manifestants s’en prennent aux gendarmes. Les matraques s’abattent. Alors que la voie est encore encombrée de pleureurs, la locomotive démarre lentement. Elle balance un grand jet de vapeur pour faire dégager. des pierres volent, une vitre est brisée, un phare. C’est fini. Avec dix minutes de retard sur l’horaire prévu, le train prend alors victorieusement la route d’Alès, et la cérémonie des vœux peut commencer. Des vœux d’obéissance ?
"C’est trop bon !"
Passionné d’images, Edmond Zimmermann a filmé l’intervention musclée. Sa vidéo (dont vous pouvez voir un extrait ci-dessous) a été mise en ligne, et Sébastien, ex-gendarme aujourd’hui policier municipal dans le Gard, l’a postée sur son Facebook, histoire de faire marrer ses anciens collègues. Une vraie réussite ! « Ça fait du bien de revoir ces têtes, ça rappelle le bon vieux temps ! » écrit Sébastien. « Le commandant, y craint pas la lacry ! Ça c’est beau ! » s’extasie Martin. « Après la palabre, place à l’action ! C’est trop bon ! » glousse Clément. « Ça leur fera la bite, à ces piches (crétins) » ajoute élégamment Grégory. C’est fou ce qu’on se lâche, quand on se croit tout seul...
Le Canard Enchaîné N° 4710 du 2 février 2011