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Accoutumance
Le risque d’accoutumance au cannabis est faible. Néan-moins, après une consommation prolongée, des syndromes de sevrage sous forme de troubles du sommeil, de rêves, de sudation excessive et d’irritabilité d’origine nerveuse peuvent apparaître pendant quelques jours. Une dépendance psychique est possible si la personnalité du consommateur montre une fragilité à ce sujet.
En matière de propriétés psychotropes du cannabis, les effets recherchés par les consommateurs concernent principalement une satisfaction précise ou une perception plus large à un moment donné. Concernant l’usage de cannabis à des fins médicales, les risques de dépendance psychique sont faibles. Les modifications du psychisme, le recul face à la souffrance et à la douleur, le sentiment de bonheur, même obtenu artificiellement, sont des facteurs qui permettent aux personnes atteintes de maladies graves de reprendre des forces et donner à nouveau un sens à leur vie.
Globalement, même si le cannabis est consommé pour ses effets psychotropes, le nombre de personnes qui risquent d’importants problèmes d’accoutumance est peu élevé. À la demande du ministère fédéral allemand de Santé publique, le professeur Dieter Kleiber et al. de Berlin, a conduit en 1997 une étude sur les risques d’accoutumance au cannabis. Parmi les 1458 consommateurs de cannabis de l’étude, testés sur la manière et la fréquence de leurs prises, seulement 2 à 10 % des consom-mateurs ont été considérés comme étant dépendants du cannabis. De plus, si les personnes consommaient en plus d’autres drogues, le taux d’accoutumance augmentait alors considérablement. La durée de la consommation n’a pas joué un rôle significatif par rapport à la probabilité de réussite du sevrage lors d’un arrêt du cannabis. Cela signifie donc que le risque d’accoutumance n’est pas fonction de la durée de la consommation. Effet rebond
En médecine, l’effet rebond (nom anglais : rebound effect) signifie l’intensification des symptômes après l’arrêt d’un médicament. La plupart des médicaments qui agissent sur le système nerveux central provoquent des effets rebond. Par exemple, il est fréquent qu’après l’arrêt de somnifères, les insomnies deviennent plus importantes pendant quelques jours ou qu’après l’arrêt d’un médicament pour calmer les peurs, celles-ci s’intensifient de nouveau.
Les phénomènes de rebond sont également connus du cannabis. Par exemple, le cannabis baisse la pression oculaire. Dans le cas de gros consommateurs de cannabis qui arrêtent leur consom-mation, il est possible qu’ils observent les jours suivant une légère augmentation de cette pression, qui, au bout de quelques temps, redevient normale. Après l’arrêt de cannabis, il est également possible que la spasticité, alors traitée avec succès, réapparaisse.
Les effets rebonds sont comparables aux effets de tolérance et tout comme ces derniers sont fonction du dosage. En cas de consommation importante et prolongée de cannabis, les risques de voir apparaître des phénomènes de rebond sont, par conséquent, plus élevés.
