SOURCE : LEMONDE.FR

LEMONDE.FR avec Reuters | 13.05.11 | 11h23 • Mis à jour le 13.05.11 | 11h31
Par chez moi, la sécheresse on en parle déjà depuis fin mars. En avril, on en est au stade de la sécheresse estivale des étés précédents. J'ose pas imaginer ce que vont être les mois de juillet-août.La sécheresse en France est avérée, a déclaré, vendredi 13 mai, Nathalie Kosciusko-Morizet, sans écarter totalement la possibilité d'un impôt pour y faire face. "C'est trop tôt pour le dire", a déclaré sur France Info la ministre de l'écologie. "La sécheresse est avérée mais, malgré tout, il peut se remettre à pleuvoir dans les semaines qui viennent."
"On peut sauver partiellement la saison. Les prévisions ne sont pas bonnes mais on ne peut pas dire aujourd'hui avec assurance quel sera le degré de gravité pour le secteur. Ce qui est certain, c'est que j'essaie de tout organiser pour qu'on ne se retrouve pas dans des situations de tension. Il faut gérer la pénurie."
En 1976, au terme de plusieurs mois de sécheresse, le gouvernement avait annoncé fin août une aide aux agriculteurs de 1,3 milliard d'euros financé par un "impôt sécheresse" exceptionnel, méthode qui n'a depuis jamais été réutilisée.
23 DÉPARTEMENTS TOUCHÉS
Selon le site du ministère de l'écologie, 23 départements français sont désormais concernés par au moins un arrêté restreignant certains usages de l'eau, soit six de plus que le 6 mai.
Le Maine-et-Loire, le Lot-et-Garonne, le Gers, l'Indre, le Jura et le Territoire de Belfort se sont ajoutés à la liste des départements où sont imposées des mesures de restriction, plus ou moins importantes selon la situation locale. La ministre de l'écologie doit réunir lundi à Paris un "comité sécheresse", rassemblant particuliers, industriels, agriculteurs, producteurs d'énergie, pour faire le point des mesures à prévoir.
La sécheresse, qui compromet les récoltes des céréales, menace aussi les éleveurs déjà mis en difficulté par la hausse des prix. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, a demandé à l'Union européenne de venir en aide aux agriculteurs français.
Les éleveurs ont été autorisés à utiliser toutes les jachères, les terres labourables laissées temporairement en repos et théoriquement inexploitables selon les règles européennes, pour nourrir leur bétail. Le ministère a appelé à la solidarité dans le monde agricole en invitant les céréaliers à éviter de broyer la paille afin que les éleveurs puissent l'utiliser pour nourrir leur bétail.


Et maintenant, l'idée d'un impôt s'impose... c'est le monde à l'envers.
Comme si c'était la faute des agriculteurs. Ils sont déjà prisonniers de ce cercle vicieux... On les sanctionne de primes pour qu'ils arrosent le maïs même quand il pleut, pour les pousser à produire toujours plus.. Une exploitation intensive nationale aux relents vomitifs...
On bloque des parcelles arables de plusieurs dizaines de milliers d'hectares pour cultiver intensivement des espèces de plante bien trop gourmandes en eau (mais, blé, etc.). 400 litres d’eau pour produire 1 kg de maïs, 1 500 litres d’eau pour produire 1 kg de blé.
"Le maïs est une des plantes les plus cultivées en France. A l'origine c'est une céréale exotique, très gourmande en eau. Le maïs doit en plus être arrosé pendant sa période de floraison, en plein été ! Près de la moitié de l’eau utilisée en France l'est pour l’irrigation du maïs." LIEN : L'eau et les activités agricoles
Le Ministère français de l'agriculture est inefficace. Bruxelles dort d'un sommeil profond. Le FNSEA a perdu depuis longtemps son impartialité.
À quand une refonte de tout le système agricole ? Il est dépassé, faussement compétitif, saccageur de notre santé, celle des agriculteurs et de notre environnement. On est mal barré...