N'avait-il pas raison ?

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free
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N'avait-il pas raison ?

#1 Message non lu par free »

Les risques de la société démocratique

C'est dans le renoncement à la liberté que se trouve le danger majeur pour la société démocratique. le premier risque est celui de la tyrannie de la majorité: Un régime politique se caractérise par la règle de la majorité qui veut que, par le vote, la décision soit celle du plus grand nombre. Tocqueville relève que la démocratie comporte le risque d'une toute puissance de la majorité. Parce qu'il s'exerce au nom du principe démocratique, un pouvoir peut s'avérer oppressif à l'égard de la minorité qui a nécessairement tort puisqu'elle est minoritaire. Il est évident que le vote traduit des divergences d'intérêt et de convictions au sein de la société. Il peut ainsi se faire que la poursuite de l'égalité s'exerce au détriment exclusif d'une partie de la population. Selon Tocqueville la démocratie engendrerait le conformisme des opinions dans la société à cause de la moyennisation de la société. Ainsi il dénonce l'absence d'indépendance d'esprit et de liberté de discussion en Amérique. Quand toutes les opinions sont égales et que c'est celle du plus grand nombre qui prévaut, c'est la liberté de l'esprit qui est menacée avec toutes les conséquences qu'on peut imaginer pour ce qui est de l'exercice effectif des droits politiques.
La puissance de la majorité et l'absence de recul critique des individus ouvrent la voie au danger majeur qui guettent les sociétés démocratiques : le despotisme. Enfin le deuxième risque des sociétés démocratiques selon Tocqueville est le despotisme démocratique. Les hommes démocratiques sont dominés par deux passions : celles de l'égalité et du bien-être. Ils sont prêts à s'abandonner à un pouvoir qui leur garantirait de satisfaire l'un et l'autre même au prix de l'abandon de la liberté. Les hommes pourraient être conduits à renoncer à exercer leur liberté pour profiter de l'égalité et du bien-être. Les individus pourraient remettre de plus en plus de prérogatives à l'État. Dans les sociétés démocratiques, il est plus simple de s'en remettre à l'État pour assurer une extension de l'égalité des conditions dans le domaine politique qui est encadré par les lois. C'est l'État qui a pour charge leur élaboration et leur mise en œuvre.
A partir de là, l'État peut progressivement mettre les individus à l'écart des affaires publiques. Il peut étendre sans cesse les règles qui encadrent la vie sociale. Le despotisme prend la forme d'un contrôle. On arrive ainsi à l'égalité sans la liberté.

La société démocratique transforme le lien social en faisant émerger un individu autonome. C'est une source de fragilisation qui peut déboucher sur une attitude de repli sur soi. Tocqueville va montrer que l'individualisme peut naître de la démocratie. La démocratie brise les liens de dépendance entre individus et entretient l'espérance raisonnable d'une élévation du bien-être ce qui permet à chaque individu ou à chaque famille restreinte de ne pas avoir à compter sur autrui. Il devient parfaitement possible pour son existence privée de s'en tenir aux siens et à ses proches.

« L'individualisme est un sentiment réfléchi qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables de telle sorte que, après s'être créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle même ».

En choisissant de se replier sur ce que Tocqueville appelle « la petite société », les individus renoncent à exercer leurs prérogatives de citoyen. L'égalisation des conditions en rendant possible l'isolement vis-à-vis d'autrui remet en cause l'exercice de la citoyenneté. Le premier danger de la société démocratique est de pousser les citoyens de s'exclure de la vie publique. La société démocratique peut donc conduire à l'abandon de leur liberté par ses membres, parce qu'ils sont aveuglés par les bienfaits qu'ils attendent de toujours plus d'égalité directement ou indirectement. Tocqueville souligne que l'égalité sans la liberté n'est en aucun cas satisfaisante. L'accepter c'est se placer dans la dépendance.

Selon Tocqueville, une des solutions pour dépasser ce paradoxe, tout en respectant ces deux principes fondateurs de la démocratie, réside dans la restauration des corps institutionnels intermédiaires qui occupaient une place centrale dans l'Ancien Régime (associations politiques et civiles, corporations, etc.). Seules ces instances qui incitent à un renforcement des liens sociaux, peuvent permettre à l'individu isolé face au pouvoir d'État d'exprimer sa liberté et ainsi de résister à ce que Tocqueville nomme « l'empire moral des majorités ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_de_Tocqueville

c'était dans les années 1800 .. et qu'en est-il aujourd'hui ?
Ø.....?.....Ø

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free
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Re: N'avait-il pas raison ?

#2 Message non lu par free »

:up:
je remonte puisque vous avez regardé mais rien dit :mrgreen: ... vous ne trouvez pas que cette analyse nous ressemble beaucoup, à l'heure actuelle ?
Ø.....?.....Ø

metallicseed

Re: N'avait-il pas raison ?

#3 Message non lu par metallicseed »

On a regardé on a vu le pavé on a pas lu.
Veni, vidi, vici.
:mrgreen:
:jesors: :tusors:

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free
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Re: N'avait-il pas raison ?

#4 Message non lu par free »

metallicseed a écrit :On a regardé on a vu le pavé on a pas lu.
Veni, vidi, vici.
:mrgreen:
:jesors: :tusors:
à tort :lol: ;)
Ø.....?.....Ø

metallicseed

Re: N'avait-il pas raison ?

#5 Message non lu par metallicseed »

Ouai mais la, ca sera demain si il est pas trop descendu :wink:

too much :petard:

Frozen

Re: N'avait-il pas raison ?

#6 Message non lu par Frozen »

Problème d'actualité, nous vivons depuis quelques mois un revirement total des pouvoirs politiques qui de plus en plus son attribués a un seul homme et quelque proches de la majorité.
La majorité en place elle même subit ces changement par une diminution des acteurs exécutifs, qui entraine un morcellement en divers familles politiques. On en revient a l'individualisation, en petits groupes d'idées.

Sarkozy et surement d'autres acteurs dans l'ombre sont en train de mettre en place une sorte de systeme ou justement les liberté de penser et d'action, sont mise de côté au profit du soit disant bien être, passant à la trappe ce qui est le plus important pour faire vivre une république démocratique "le partage d'idées".

Hitler à son époque et Poutine aujourd'hui, on je crois, eu un peu la même démarche, marginalisassions des idées de l'opposition, diminution des acteurs, plus gros contrôle.

Le traité européen voté il y a peu en est le meilleur exemple, Sarkozy a explicitement et selon son idée et celle de sa famille politique (proche), affirmé que le vote de ce traité était une obligation pour le "bien etre" de l'europe. Ne pas oublier qu'il y a quelques temps la France a voté "non" au traité européen, Sarkozy remet donc en cause la décision du peuple, et les fondement d'une république démocratique en mettant de coté l'avis, les idées d'une grande majorité des citoyens.

Le pire dans cette histoire c'est qu'il pense avoir raison (a tort ou pas) et que seul son point de vue compte, pour notre "bien être", tiens nous avons perdu notre liberté.

Avant la citation de la date et ne connaissant pas Tocqueville, je pensais limite que c'était un article de presse récemment publié.

PS desolé pour les fautes.

En ce qui concerne l'égalité on repassera dans quelques années, "Contrôle, inégalité, individualité"

http://fr.youtube.com/watch?v=C0_SLbzbNE0

chris

Re: N'avait-il pas raison ?

#7 Message non lu par chris »

salut à toutes et tous,


dans cet hymne immonde à la guerre et la haine, n’est-il pas dit « aux armes citoyens » :?:
quel autres moyen que de combattre le mâle par le mal :?:


tchao

Don Juan

Re: N'avait-il pas raison ?

#8 Message non lu par Don Juan »

chris a écrit :salut à toutes et tous,


dans cet hymne immonde à la guerre et la haine, n’est-il pas dit « aux armes citoyens » :?:
quel autres moyen que de combattre le mâle par le mal :?:


tchao
le mâle ? :lol:

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free
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Re: N'avait-il pas raison ?

#9 Message non lu par free »

:lol:

révolution ? oui, mais doit-elle se faire par la violence ?
si c'est simplement faire sauter le système, oui je suis pour, mais nous le remplacerons automatiquement par son équivalent ou quelque chose qui s'en rapproche.
La vraie révolution se fera lorsque les hommes comprendront qu'ils sont dans un système qui n'a pas d'avenir, qui oppresse, qui enferme et qui tue!
sinon cette révolution ne sera qu'un sursaut dans l'histoire, peut être nécessaire cela-dit, mais c'est l'individu qui doit changer, là est la profonde révolution
;)
Ø.....?.....Ø

metallicseed

Re: N'avait-il pas raison ?

#10 Message non lu par metallicseed »

Tiens demain les hommes d'etat francais mange avec le crif, on avance :mdr:

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