pernod ricard deal avec les cartel
Posté : 24 oct. 2007, 17:45
salut a tous
un pti article que g choper sur le site du circ qui le tient de libération
Par Michel Taille
Libération
Les multinationales de l’alcool ont-elles travaillé avec les cartels de la drogue en Colombie ? C’est ce que va devoir trancher un tribunal de New York, où un juge vient de déclarer recevable une plainte de la Colombie contre le Français Pernod-Ricard et son rival britannique Diageo (propriétaire de Johnnie Walker et Smirnoff, entre autres marques). Tous deux sont accusés d’avoir organisé la contrebande de leurs produits grâce au blanchiment des revenus de la cocaïne. C’est une première victoire pour l’Etat colombien et plusieurs départements du pays sud-américain, qui ont entamé la procédure fin 2004.
Aguardiente.
Depuis des années, ces administrations régionales, qui financent en partie leurs écoles et hôpitaux grâce à un monopole sur la fabrication d’alcools locaux, s’inquiétaient de voir leurs concitoyens, même modestes, préférer les whiskys ou brandys d’importation à l’économique aguardiente du cru. Les multinationales auraient développé la consommation locale de leurs produits, vendus à très bon prix car introduits en fraude grâce à des narco-blanchisseries offshore. Un système qui a déjà été utilisé, sur plusieurs continents, par les multinationales du tabac. En Colombie, c’est Philip Morris qui a instauré le procédé : dans les années 1990, un sénateur ripoux, Samuel Santander Lopesierra, s’était gagné le surnom de «cow-boy Marlboro» en inondant le marché de cigarettes blondes «tombées du camion». Le carrousel de blanchiment qu’il a organisé aurait, selon Bogotá, profité aux majors de l’alcool.
Le négoce consiste en un coup à trois bandes. Dans une première phase, le résultat de la vente de cocaïne dans les rues de Washington ou Boston était placé sur les comptes de prête-noms aux Etats-Unis. Ensuite, les trafiquants faisaient virer ces dollars à des acheteurs colombiens, en échange de pesos disponibles sur leur terre d’origine. Alléchés par une généreuse commission, les acquéreurs des billets verts, comme Santander Lopesierra, encaissaient les sommes en toute discrétion, à travers des sociétés écran de Panama ou d’Aruba.
Blanchiment.
Enfin, avec ces fonds presque blanchis, les entreprises offshore achetaient aux multinationales du whisky Ballantine’s, du brandy Domecq ou du gin Gordon’s. pour les faire entrer en contrebande sur le sol colombien. Pernod comme Diageo «étaient parfaitement au courant de ce qui se passait», accuse Bogotá. Les deux entreprises auraient «à tout moment contrôlé» le négoce de blanchiment, et participé directement à la création du «réseau de compagnies, à Panama et Aruba, destiné à camoufler l’origine criminelle des fonds».
L’arrestation de Santander Lopesierra, en 2002, n’a pas empêché les deux géants de continuer à commercer avec ses entreprises. Ils pouvaient même se permettre, affirment les plaignants, de facturer leurs marchandises aux sociétés écrans à un prix plus élevé qu’aux grossistes légaux : la différence était indolore pour les contrebandiers, qui payaient grâce aux dollars bradés par les narcos. Depuis 2004, Pernod-Ricard n’a pas changé de position et continue à «nie r catégoriquement» les accusations. Jusqu’ici, l’entreprise a surtout tenté avec Diageo d’obtenir le rejet de la plainte pour vice de forme, voire de faire déplacer le cas devant la justice colombienne - beaucoup plus lente, engorgée et sujette à corruption. Mais depuis le refus du juge new-yorkais, le groupe répète que «la plainte n’est pas fondée».
D’autres affaires en cours aux Etats-Unis
Outre Pernod et Diageo, de plus en plus de multinationales accusées d’abus en Amérique latine sont poursuivies aux Etats-Unis. Dans un procès en Alabama, les responsables de l’entreprise minière Drummond doivent se défendre ce mois-ci d’avoir payé des escadrons de la mort pour éliminer trois syndicalistes colombiens, en 2001. Après un verdict favorable à l’entreprise, cette semaine, le syndicat a décidé de se pourvoir en appel. Le géant de la banane Chiquita, qui a reconnu avoir financé les mêmes paramilitaires jusqu’en 2004, espérait se tirer d’affaire en négociant une amende avec le gouvernement des Etats-Unis. Coup manqué : les proches de dizaines de victimes des milices ont déposé plainte en Floride et à Washington. Ses concurrents Dole et Standard Fruit sont pour leur part accusés d’avoir utilisé sciemment dans les années 1970 un pesticide qui entraînait la stérilité des travailleurs. Le premier d’une série de procès a débuté ce mois-ci : 5 000 ouvriers agricoles d’Amérique centrale y réclameront des dédommagements.
toute facon le ricar sa me fait

un pti article que g choper sur le site du circ qui le tient de libération
Par Michel Taille
Libération
Les multinationales de l’alcool ont-elles travaillé avec les cartels de la drogue en Colombie ? C’est ce que va devoir trancher un tribunal de New York, où un juge vient de déclarer recevable une plainte de la Colombie contre le Français Pernod-Ricard et son rival britannique Diageo (propriétaire de Johnnie Walker et Smirnoff, entre autres marques). Tous deux sont accusés d’avoir organisé la contrebande de leurs produits grâce au blanchiment des revenus de la cocaïne. C’est une première victoire pour l’Etat colombien et plusieurs départements du pays sud-américain, qui ont entamé la procédure fin 2004.
Aguardiente.
Depuis des années, ces administrations régionales, qui financent en partie leurs écoles et hôpitaux grâce à un monopole sur la fabrication d’alcools locaux, s’inquiétaient de voir leurs concitoyens, même modestes, préférer les whiskys ou brandys d’importation à l’économique aguardiente du cru. Les multinationales auraient développé la consommation locale de leurs produits, vendus à très bon prix car introduits en fraude grâce à des narco-blanchisseries offshore. Un système qui a déjà été utilisé, sur plusieurs continents, par les multinationales du tabac. En Colombie, c’est Philip Morris qui a instauré le procédé : dans les années 1990, un sénateur ripoux, Samuel Santander Lopesierra, s’était gagné le surnom de «cow-boy Marlboro» en inondant le marché de cigarettes blondes «tombées du camion». Le carrousel de blanchiment qu’il a organisé aurait, selon Bogotá, profité aux majors de l’alcool.
Le négoce consiste en un coup à trois bandes. Dans une première phase, le résultat de la vente de cocaïne dans les rues de Washington ou Boston était placé sur les comptes de prête-noms aux Etats-Unis. Ensuite, les trafiquants faisaient virer ces dollars à des acheteurs colombiens, en échange de pesos disponibles sur leur terre d’origine. Alléchés par une généreuse commission, les acquéreurs des billets verts, comme Santander Lopesierra, encaissaient les sommes en toute discrétion, à travers des sociétés écran de Panama ou d’Aruba.
Blanchiment.
Enfin, avec ces fonds presque blanchis, les entreprises offshore achetaient aux multinationales du whisky Ballantine’s, du brandy Domecq ou du gin Gordon’s. pour les faire entrer en contrebande sur le sol colombien. Pernod comme Diageo «étaient parfaitement au courant de ce qui se passait», accuse Bogotá. Les deux entreprises auraient «à tout moment contrôlé» le négoce de blanchiment, et participé directement à la création du «réseau de compagnies, à Panama et Aruba, destiné à camoufler l’origine criminelle des fonds».
L’arrestation de Santander Lopesierra, en 2002, n’a pas empêché les deux géants de continuer à commercer avec ses entreprises. Ils pouvaient même se permettre, affirment les plaignants, de facturer leurs marchandises aux sociétés écrans à un prix plus élevé qu’aux grossistes légaux : la différence était indolore pour les contrebandiers, qui payaient grâce aux dollars bradés par les narcos. Depuis 2004, Pernod-Ricard n’a pas changé de position et continue à «nie r catégoriquement» les accusations. Jusqu’ici, l’entreprise a surtout tenté avec Diageo d’obtenir le rejet de la plainte pour vice de forme, voire de faire déplacer le cas devant la justice colombienne - beaucoup plus lente, engorgée et sujette à corruption. Mais depuis le refus du juge new-yorkais, le groupe répète que «la plainte n’est pas fondée».
D’autres affaires en cours aux Etats-Unis
Outre Pernod et Diageo, de plus en plus de multinationales accusées d’abus en Amérique latine sont poursuivies aux Etats-Unis. Dans un procès en Alabama, les responsables de l’entreprise minière Drummond doivent se défendre ce mois-ci d’avoir payé des escadrons de la mort pour éliminer trois syndicalistes colombiens, en 2001. Après un verdict favorable à l’entreprise, cette semaine, le syndicat a décidé de se pourvoir en appel. Le géant de la banane Chiquita, qui a reconnu avoir financé les mêmes paramilitaires jusqu’en 2004, espérait se tirer d’affaire en négociant une amende avec le gouvernement des Etats-Unis. Coup manqué : les proches de dizaines de victimes des milices ont déposé plainte en Floride et à Washington. Ses concurrents Dole et Standard Fruit sont pour leur part accusés d’avoir utilisé sciemment dans les années 1970 un pesticide qui entraînait la stérilité des travailleurs. Le premier d’une série de procès a débuté ce mois-ci : 5 000 ouvriers agricoles d’Amérique centrale y réclameront des dédommagements.
toute facon le ricar sa me fait
