Voilà un guide sur le CO2, il est composé de 2 parties. La 1ere est explique brièvement l'utilisation du CO2 dans un jardin. La 2ème est orientée vers le matériel de CO2 sous pression (le bon et la bonne, la bonbonne). La 1ère va sans la 2ème mais la 2ème va pas sans la 1ère

A vous de voir... Bien entendu tout commentaires, remarques, questions sont les bienvenus.
Bonne lecture
a+
Weed-O
ps. Je poste ici un copier-coller de la version word du fichier original que vous pouvez télécharger (j'ai pas le temps ni la motiv de faire toute la mise en page, en tout cas pas dans l'immédiat)
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Ce guide pose les bases générales de l’utilisation du gaz carbonique pour un jardin.
L’aspect matériel du CO2 (bonbonne, manodétendeur,…) fait l’objet d’un autre guide intitulé Matos CO2..
Avertissement
Le gaz carbonique (CO2) peut être dangereux, lorsque son taux de concentration atteint les 5000 ppm (norme européenne) ou plus il provoque l’asphyxie et la mort si la personne n’est pas secourue. Atteindre un tel taux avec une bouteille de CO2 sous pression n’est pas utopique surtout dans un petit espace comme une chambre, dès lors il ne faut pas dormir dans la pièce (sous peine de ne pas se réveiller en cas de défaillance technique). Il est vivement conseillé de pouvoir aérer la pièce rapidement.
Plantes et CO2
Le gaz carbonique est un élément essentiel pour la vie de la plante puisqu’il est un des carburants de la photosynthèse (grossièrement : lumière + CO2 + eau) qui s’effectue durant toute la vie de la plante. Cette dernière a besoin d’au minimum 200ppm pour se maintenir en vie, l’air ambiant possède une concentration d’environ 350ppm. La photosynthèse ne s’effecte qu’en présence de lumière, il est alors inutile d’ajouter du CO2 durant la phase nocturne de la plante. Le CO2 est bénéfique autant en phase de croissance qu’en phase de floraison.
Quel taux pour un jardin ?
Le taux dépend essentiellement de l’éclairage disponible. Pour 250W/m2 1000ppm, 1500ppm jusqu'à 400W et 2000ppm pour plus de 400W. Ceci est surtout donné à titre indicatif, certains cultivateurs estiment qu’il n’y a pas de différence significative entre 1500 et 2000 ppm. En fait le principe est simple, plus l’intensité lumineuse est forte, plus la plante peut faire la photosynthèse (et donc croître rapidement) à condition qu’elle ait suffisamment de carburant (CO2) (la limite observée semblant être 2000ppm). L’excès de CO2 ne porte pas préjudice à la plante, il sera tout simplement perdu, dès lors on ne risque rien d’injecter plus que ce qui est calculé théoriquement, il est en effet très difficile de maintenir un taux constant avec des moyens modestes (à cause des pertes et de la consommation).
Les plantes poussant dans un environnement riche en CO2 voient leur température optimale monter de quelques degrés pour se situer au alentour des 28°C (~22°C la nuit). Par le fait qu’elles croissent plus vite, il faut bien veiller à leur apporter suffisamment d’eau et d’autres éléments nutritifs sans quoi elles ne pourront pas exploiter correctement l’apport de gaz carbonique. Si vous cultivez en terre les carences arriveront plus rapidement que d’habitude.
Quelles sont les conditions requises ?
Le but est de trouver un bon équilibre entre la température, le taux d’humidité et le taux de CO2.
- Un box bien isolé (afin de diminuer au maximum les fuites), entraînant souvent une température trop élevée
- Un bon système intraction/extraction
- Une ventilation interne
- Une lampe ventilée est quasiment obligatoire
Température
La température idéale, pour un jardin enrichi, se situe au alentour de 28° (La limite critique communément admise est 35°, personnellement j’évite de monter au delà des 30°). Chaque installation est différente, le but étant de maintenir cette température sans utiliser l’extracteur (sans quoi le CO2 est éjecté), l’utilisation de lampes ventilées est une solution excellente pour éviter les problèmes de chaleur, elles sont obligatoires pour les petites installations. L’utilisation d’un climatiseur est tout à fait possible (mais consomme beaucoup d’électricité).
Le lieu de culture que l’on souhaite enrichir doit être isolé au mieux pour minimiser les fuites afin de maintenir au mieux la concentration de CO2. Cependant mieux un box est isolé plus la température s’élève rapidement. Le CO2 est plus lourd que l’air, la chaleur monte, il est donc possible de faire quelques ouvertures en haut du box afin que la chaleur s’en échappe, il faut cependant éviter de diriger la ventilation vers ces ouvertures sans quoi le gaz sera éjecté.
L’humidité
Dans la mesure où la température est plus élevée que d’habitude, les plantes sont plus exposées aux moisissures (l’air chaud pouvant contenir plus d’humidité, l’évaporation est plus rapide, les bactéries/insectes et champignons prolifèrent plus rapidement, il faut donc bien surveiller le taux d’humidité surtout si l’extracteur ne tourne pas. Vous pouvez utiliser un déshumidificateur (soit un modèle électrique ou de simples absorbeurs d’humidité chimiques dans le box.)
Un cycle = ?
Un cycle commence à l’injection d’une certaine quantité de CO2 dans la plantation et se termine à l’extraction de l’air du box. La durée du cycle dépend de votre Install (et donc des 3 facteurs vus ci-dessus), en général entre 30 minutes et 1 heure.
Schématiquement :
Injection CO2 –> ventilation interne–> extraction de l’air du box, renouvellement de l’air (intraction et extraction impliquant la fin du cycle) -> (nouveau cycle) Injection CO2 –> ventilation interne….etc
Méthodes de diffusion
Les méthodes citées ici n’ont rien d’absolu, ce ne sont que deux exemples que j’ai pu rencontrer, c’est à vous de les adapter aux conditions de votre box en effectuant une série de test (T°, humidité, CO2 (si possible)).
1°) Injection devant la ventilation
2°) Tuyau percé
Rappelons que le CO2 est plus lourd que l’air ambiant il a donc tendance à tomber.
Devant un ventilateur
Méthode bien adaptée pour la culture en intérieur. A partir du volume du box et du taux de CO2 que l’on souhaite obtenir, on calcul la quantité de gaz à injecter L’injection du gaz est rapide (environ 1 à 2 minutes) et peut se faire via l’intracteur (qui devra s’arrêter a la fin de l’injection). Il est impératif d’avoir un système de ventilation interne afin de brasser l’air de manière continu, il faut essayer de faire remonter l’air qui se trouve au bas du sol.
Tuyau percé
- Utile dans les jardin où les plantes sont bien alignées et ou la ventilation est faible
- Le but est de placer un tuyau percé d’un trou au-dessus de chaque plante. Cette méthode nécessite un flux constant d’apport de gaz, formant un « filet » s’écoulant sur la plante puis sur le sol. Cette méthode convient pour les cultures sous serre.
Le seul petit problème pratique c’est de réussir à gérer la pression dans le tuyau.
Percez le tuyau tous les 20 cm environ (ou mesurer de sorte à ce que chaque trou se situe au dessus d’une plante, pour les jardins les plus organisés. Plongez le tuyau dans l’eau et bouchez l’extrémité avec une de vos main, injecter le co2 (avec un faible débit), si vous sentez une forte pression sur votre main, ça signifie soit qu’il n’y a pas assez de trous soit qu’ils sont trop petits. Si vous ne sentez rien c’est l’inverse (il faudra donc essayer de colmater des trous). Dans les deux cas vous pouvez voir grâce à l’eau si le gaz s’échappe correctement et plus ou moins en même quantité au début et a la fin du tuyau. Tout ce qu’on veut éviter c’est que le co2 s’échappe sur les 3 premiers trous.
Il y a deux concepts possibles. Soit vous bouchez l’extrémité du tuyau (d’une manière ou d’une autre) soit vous utiliser un raccord en T qui permet de faire un circuit fermé (comme un lasso).
C’est à l’utilisateur de régler le débit afin que le gaz s’échappe peu à peu.
Mesurer un taux de concentration de CO2 c’est possible ?Oui mais hélas les appareils électroniques de mesure sont très cher (On en trouve à partir de 500-700 euros environ). Un tel investissement ne se justifie pas vraiment, il vaut mieux « gaspiller » un peu plus de gaz. A noter qu’il est possible d’acheter des systèmes automatisés qui mesurent le taux de CO2 puis qui réinjecte automatiquement la quantité nécessaire (citons par exemple http://www.greenair.com). Ces systèmes ne sont pas à la portée de tout le monde, ils ne sont de loin pas indispensables.
Il semble exister une alternative beaucoup moins chère qui ressemble au test pH. L’air est prélevé dans une seringue puis injecté dans un tube contenant un liquide. Il suffit ensuite de comparer la couleur du liquide avec une échelle témoin. Je n’ai jamais testé ce matériel.
Calcul de base (des calculs plus avancées et en relation avec l’utilisation d’une bonbonne de gaz figure dans le guide « matos CO2 »)
1 kg de gaz CO2 = 715 litres (gaz en bonbonne sous pression)
Prenons comme exemple un box de dimension 1,5m X 0,7m X 1m.
On veut un taux de 1500ppm.
Le volume du box vaut :
1,5 x 0,7 x 1 = 1,05 m3
Pour savoir le nombre de litres de gaz nécessaire pour atteindre le taux souhaité, il faut multiplier le volume par 0,001 (pour 1000ppm), par 0,0015 (pour 1500ppm) et par 0,002 (pour 2000ppm)..
Calculons pour 1500ppm :
1,05 x 0,0015 = 0,001575 m3 soit (x1000) 1,575 litres de gaz
(L’air ambiant possède déjà entre 300 et 350ppm de co2 cependant en général ils ne sont pas déduit du taux souhaité (ici 1500 – 300 = 1200 , ainsi on pourrait calculer pour 1200ppm au lieu de 1500).)
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