Cannabis psychiatrique.

Dans certains maux et maladies, le cannabis peut soulager et avoir différents effets positifs ou négatifs sur le corps humain. Ici, venez discuter de : l'usage médical du cannabis, ces éventuels effets addictifs, effets psychiques et corporels, témoignages, prévention, etc.
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Kashmir

Cannabis psychiatrique.

#1 Message non lu par Kashmir »

Source : http://www.examiner.com/news/default.js ... tudy.0609w
(extrait, le reste de l'article concerne la politique des États-Unis.)
The Examiner a écrit :Étude : beaucoup de malades du sida utilisent l’herbe pour leur santé mentale.
Par Sara Zaske de l’équipe de The Examiner

San Mateo - Les résultats sortis du projet de recherche sur le cannabis médical au Centre Médical de San Mateo remuent dans la communauté scientifique.

Les premiers essais cliniques, qui ont pris fin en février, sont encore à l’analyse. Mais les psychologues ont été confrontés à de surprenantes données, issues d’une observation initiale du Centre Médical sur des malades du sida, à la conférence de l’Association Américaine de Psychiatrie en mai. Cette étude indique que plus de malades du sida ont fumé de l’herbe pour des raisons mentales plutôt que physiques.

«Nous nous attendions à voir les gens fumer pour réduire la nausée et la douleur et augmenter l’appétit – toutes raison qui sont fréquemment citées,» dit Diane Prentiss, une chercheuse en épidémiologie du Centre Médical. «Dans ce cas, nous avons eu la surprise de constater que 57% disent avoir fumé pour réduire l’anxiété ou la dépression.»

Pour recueillir les données fondamentales utilisées dans ces essais cliniques, les chercheurs du Centre Médical de San Mateo ont suivi 252 victimes du sida. Parmi eux, 23% (58 patients) ont pu fumer de la marijuana pendant les quatre dernières semaines.

Quand on leur a demandé pour quelles raisons principales ils utilisaient ce produit, la plupart ont cité plusieurs raisons. Les réponses concernant la santé mentale sont arrivées en tête de liste. Réduire la nausée et accroître l’appétit est arrivé en second, avec 52%. L’usage récréatif est arrivé en troisième avec 33%. Seuls 28% ont dit avoir fumé pour réduire la douleur.

La prévalence de la réponse sur la santé mentale est une découverte significative qui soulève plusieurs questions, a déclaré le Docteur Dennis Israelski, directeur de recherche du Centre Médical.

«Pour une bonne compréhension d’ensemble, on peut dire sans risques qu’il y a une part appréciable d’auto-médication dont les médecins ne sont pas au courant,» dit-il. «Cela pose la question de la pertinence de cette médication. Est-ce que les médecins font du travail suffisament bon lorsque leurs patients utilisent des médications extèrieures ? Avons-nous de meilleurs traitements pour l’anxiété et la dépression ? Ce sont des questions très imortantes par rapport à la qualité de la vie.»

La santé mentale est particulièrement importante pour les malade du sida, dit Israelski en pointant des études qui montrent que la santé mentale influe sur la capacité des patients à suivre les strictes procédures médicales utilisées pour combattre cette maladie souvent fatale.

Le Docteur Cheryl Koopman, professeur associé de psychiatrie à Stanford, dit que beaucoup de ses collègues sont intrigués par les résultats que l’étude du Centre Médical présente à la conférence.

«Il y a eu un vif intérêt. Un certain nombre de praticiens dans la salle ont senti que cela s’appliquait aux patients avec lesquels ils travaillent», dit-elle. «À cause de l’illégalité de la marijuana, il y a un manque de recherches. Nous ne savons pas si l’auto-médication est systèmique. C’est une autre raison pour que de larges études soient réalisées dans un cadre scientifique rigoureux.»

[…]
Je crois qu'il faut vraiment être médecin pour être surpris par ce résultat… :mdr:

jah

#2 Message non lu par jah »

En france tout ces drogué qui ont le sida on les fouts en prison.......
Y a pas si longtemps un sidéen c'est pris 2 ans de prison pour cultivation de cannabis.... evidement il a etait denoncé par des bon francais...

rogers

#3 Message non lu par rogers »

Bizarre , bizarre ,
Je n'ai pas le VIH , mais ce post est important.
On va finir par se demander si le cannabis n'est pas aux médicaments ce que les énergies propres sont au pétrole;

Trop d'intérêts en jeu avec les médocs pour que l'on mette en avant le canna.

Quant aux effets nuisibles du canna, je ne ressens qu'une baisse légère de mémoire (et encore ?)

très propre, très sociable, enthousiaste... :D Tiens je vais m'arrêter un mois pour fêter cela...
A bas les psychiatres incompétents qui ne pensent qu'à sucer l'argent des patients et/ou qui ne prennent pas leurs patients au sérieux.

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Davlabedave
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#4 Message non lu par Davlabedave »

mais on nous a menti depuis des années :D
si grace a des etudes comme celle ci , les malades (au minimum) peuvent optenir le droit de conso du canna c'est super ;)

Kashmir

#5 Message non lu par Kashmir »

rogers a écrit : A bas les psychiatres incompétents qui ne pensent qu'à sucer l'argent des patients et/ou qui ne prennent pas leurs patients au sérieux.
Oui, oui, certes ! Mais ne généralisons pas, ils ne sont pas tous comme ça…
Et surtout ne nous trompons pas de cible : qui manipule vraiment des intérêts financiers dans cette histoire ?
Réponse en deux requêtes sur Yahoo-actualités :

http://fr.search.news.yahoo.com/search/ ... =date&n=10

Bon, ça ne veut pas dire que les psychiatres s'occupent surtout de procès, heureusement… Mais ça fait une grosse différence avec ça :

http://fr.search.news.yahoo.com/search/ ... =date&n=10



Pour en revenir au psychiatres, en 1999 le Syndicat National des Cliniques de Psychiatrie Privée a choisit de s'installer à Vougeot et de tenir congrès en programmant le dîner du 29 au château du Clos Vougeot et le lunch aux Hospices de Beaune. 8O ( viewtopic.php?t=11248 , la pièce à conviction a été retiré du web depuis…)

Le jour où le syndicats de psychiatres feront leurs congrès à Amsterdam en pleine saison de Cannabis Cup, on aura peut-être de l'espoir… :mrgreen:

Qu'on y songe : la consommation de cannabis a commencé a vraiment gagner du terrain vers 1993 et les psychiatres ont fréquenté les mêmes lycées que tout le monde. Aujourd'hui, les premiers psychiatres à pouvoir parler en connaisance de cause sortent à peine des facs et j'en ai déjà rencontré deux dont les discours sur le cannabis sont plus "modérés" que ceux de leurs ainés.

rogers

#6 Message non lu par rogers »

un lien pour tous ceux qui sont plus ou moins psycho -dépressifs :

http://www.doctissimo.fr/asp/new_forums ... _sujet=206

Bathorya

#7 Message non lu par Bathorya »

Kashmir, je trouve ton document super ! Il montre vraiment que le monde médical éprouve un certain regret quant à l'illégalité du Cannabis. C'est vrai, avec plus d'études dans ce genre, et même plus poussée, le corps médical pourrait démontrer tous les bienfaits de "nos plantes préférées", et ainsi procéder à une dépénalisation internationnale, au moins du côté pharmacologique... Moi je ne suis pas au courant, d'ailleurs je vais aller me renseigner, mais le cannabis est-il interdit aussi dans la composition de médicament ?
Et si oui, je trouve ça aberrant quand on vois tous les médicaments disponibles à base d'opiacéees !!!

mefix

#8 Message non lu par mefix »

Un jour, un médecin (pourtant prétendument spécialisé dans les questions de toxicomanie puisqu'il passe son temps à animer des débats à ce sujet) voulait me faire prendre des antidépresseurs pour que j'arrête de fumer des joints ... Plus fort que du roquefort, ça, non ?

Mieux encore : ma femme avait des tendances dépressives - elle a même passé un petit temps en centre spécialisé pour se 'soigner', ce qui n'a absolument rien arrangé.

Maintenant, elle a arrêté tous ses médicaments, elle fume un petit peu tous les jours (un de mes joints qu'elle partage avec moi) et elle ne s'est jamais sentie aussi bien dans sa peau !

Alors qu'on vienne pas se foutre de ma gueule avec prosac et consorts... Je crois vraiment que le cannabis légal mettrait bien des claques aux fabriquants d'antidépresseurs et aux médecins généralistes et psychiatres...

dacasine3

#9 Message non lu par dacasine3 »

mefix, c'est vrai que c'est souvent exageré... les anti-dépresseurs et les calmants sont un sport national en france 8)

maintenant si le cannabis cache une maladie mentale (ça arrive.....faut pas se voiler la face... :oops: ) alors oui inhibiteur du recaptage de la serotonine (prozac et consors) + benzos (temesta et autres)....

celà dit ça ne devait pas être ça puisque tu vas bien :) :wink:

amicalement

mefix

#10 Message non lu par mefix »

Non, non, dacasine3, le médecin ne m'a pas recommandé les antidépresseurs pour soigner un trouble mental quelconque mais pour arrêter le joint ... un peu comme on prescrit de la méthadone à un héroïnomane... Remplacer une dépendance (je ne me cache pas la mienne - mais elle ne me gène pas et ne me détruit pas - en tout cas beaucoup moins que certains pourraient être génés ou détruits par leur dépendance à la télévision par exemple, mais c'est un autre débat) par une autre qu'il semble considérer comme moins nuisible... Je trouve ça très fort quand même.

Ceci dit, je suis pas en France mais en Belgique, autrement l'histoire de ma signature m'aurait sans doute couté plus cher ... :wink:

Kashmir

#11 Message non lu par Kashmir »

Moi non plus, Dacasine3, je ne suis pas d'accord avec toi.

J'ai eu droit aux benzodiazépines et ça n'a pas arrangé mes problèmes de sommeil ni d'anxiété, au contraire.
Les anti-dépresseurs, même isrs, ont leur lot d'inconvénients, parfois plus lourds que ceux du cannabis.

Enfin, les médecins eux non plus ne doivent pas se voiler la face : un très grande partie des psychotropes qu'ils prescrivent ne guérissent pas plus.
Quand c'est légal, on appelle ça "soigner" et quand c'est illégal, on appelle ça "masquer"…

dacasine3

#12 Message non lu par dacasine3 »

ah mais tout à fait d'accord!! les médocs ne doivent pas être utilisés dans les cas de (soidisant) dépendance cannabique! ce dont je parlais c'était les personnes dépendantes pour cacher le mal (j'espère que vous n'en faites pas partie...)... et qui peuvent être guéries (de leur mal psychiatrique...)!!
il est évident que de masquer une dépendance par une autre est nocif (et ô combien injustifiable), à la fois pour l'entourage que pour la personne.
quand à moi j'ai eu besoin un temps des benzos pour dormir et ça m'a bien aidé.... mais là ça dépend de chacun.

amicalement,
damien

ps:mefix, pas de bol avec ton ex c'est le genre de truc qui fait mal au coeur.... :(

Kashmir

#13 Message non lu par Kashmir »

Mais justement, quelles maladies psychiatriques peut-on vraiment guérir par des médicaments ?

Je ne fais pas la guère au benzos, je continue même à en prendre. Mais comme tu dis : un temps ! Jamais plus de quelques semaines de suite séparées par des mois entiers.

Les cas de dépendances cannabiques sont un autre registre. Il parait clair que dans la majorité des cas, il vaut mieux se passer de médicaments. Pour un petit nombre de cas la question semble plus sérieuse…

Personnellement, je n'ai pas l'impression de cacher un mal en consommant du cannabis. Simplement, le fait est que malgré d'assez nombreuses consultation, je n'ai pas reçu de diagnostic clair et on ne m'a jamais proposé de moins mauvaise solution que ma façon de fumer…

Amicalement

aeropo

#14 Message non lu par aeropo »

Voila je pense que ça peux vous interesser :wink:


Selon une nouvelle étude, les molécules qui bloquent l'enzyme responsable de la dégradation du cannabis endogène anandamide pourraient être utilisées dans le traitement de l'anxiété et de la dépression.

Les cannabinoïdes endogènes agissent comme le THC sur les récepteurs aux cannabinoïdes, mais leur effet est plus court car ils sont rapidement fractionnés en produits de dégradation par l'enzyme FAAH (Fatty Acid Amide Hydrolase). Les inhibiteurs du FAAH prolongent et ainsi amplifient les effets des cannabinoïdes endogènes. Deux inhibiteurs du FAAH, URB532 et URB597, ont été testés dans un modèle animal d'anxiété et de dépression. Lors de l'administration des substances, les animaux couinaient moins quand ils étaient placés en isolement et ils étaient moins hésitants lorsqu'ils étaient mis dans un labyrinthe. Ces effets étaient accompagnés d'une augmentation des niveaux d'anandamide dans le cerveau.

L'effet de ces médicaments expérimentaux est similaire à celui des antidépresseurs, qui remontent les taux d'un autre neurotransmetteur dans le cerveau, la sérotonine indique Daniele Piomelli, le principal chercheur, professeur de pharmacologie à l'Université de Californie d'Irvine. "Certaines personnes ont des faibles taux de sérotonine et il se peut qu'il existe des personnes ayant des faibles taux d'anandamide," déclare-t-il. Et il ajoute que les études chez l'homme avec ces nouvelles molécules pourraient commencer d'ici un an.

(Source: Kathuria S, et al. Nat Med 2002 Dec 2; United Press International du 30 novembre 2002, Associated Press du 30 novembre 2002)

aeropo

#15 Message non lu par aeropo »

et :

Science:Les cannabinoïdes endogènes suppriment les mauvais souvenirs dans le cerveau.

Les chercheurs de l'Institut de Psychiatrie Max Planck à Munich (Allemagne) ont montré que le système des cannabinoïdes endogènes joue un rôle central dans la suppression des mauvais souvenirs.

Des souris transgéniques auxquelles on a enlevé le récepteur aux cannabinoïdes du cerveau (CB1) et des souris traitées avec un antagoniste du récepteur CB1 ont montré une suppression de la peur fortement altérée dans les expériences. Les animaux conditionnés pour associer un son musical avec un choc électrique avaient une réaction de peur et continuaient à réagir même quand le son n'était pas suivi d'un choc. Les souris normales ont rapidement cessé de réagir au son quand il n'était pas associé à un choc, mais les souris traitées avaient besoin de plus de temps pour oublier leur peur.

Le Dr Beat Lutz et son équipe ont découvert que l'amygdale, une zone du cerveau centrale pour stocker la mémoire et la peur, était submergée de cannabinoïdes endogènes quand les souris oubliaient graduellement la réponse apprise au choc. L'utilisation du cannabis ne produirait pas le même effet chez l'homme a déclaré Lutz, parce qu'il inonde tout le cerveau et n'est pas assez spécifique.

Le Dr Pankaj Sah, neurologue à l'Université Nationale Australienne de Canberra a déclaré que les dernières découvertes pourraient expliquer pourquoi certaines personnes ayant des problèmes psychiatriques cherchent à se soulager avec la marijuana. Il a suggéré que les personnes ayant certains problèmes psychiatriques se soignent elles-mêmes pour tenter d'aider leur cerveau à supprimer certaines pensées ou des souvenirs douloureux ou traumatisants.

(Sources : Marsicano G, et al. The endogenous cannabinoid system controls extinction of aversive memories. Nature 2002 Aug 1;418(6897):530-4; Sah P. Neurobiology: Never fear, cannabinoids are here. Nature 2002 Aug 1;418(6897):488-9; Reuters du 31 juillet 2002; Seattle Times du 1er août 2002; Abstract de Giovanni Marsicano et al. au meeting 2002 ICRS)

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