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[GUIDE] Micorrizas ou comment booster votre culture bio

Posté : 20 mars 2003, 11:29
par Dr. Dedoverde
Salut!
Et me revoilà avec un nouveau guide sur les micorrizas (désolé je n'ai pas trouvé des traduction pour ce terme...micorrizes?? :? ).
Bref voilà, je pense que ça pourrait en intéressé plus d'un...à la base c'est une demande de quelqu'un mais je tairais son nom et en fait, en traduisant le truc bah ça m'a bien convaincu en plus, j'en ai vu dans mon growshop :wink:
bref, passons au guide...


MICORRIZAS : un nouveau moyen de culture

Le terme «micorrizas» (racine-champignon) fait référence à un type d’association qui s’établit entre des genres de champignons déterminés et la majorité des espèces végétales. Ce type d’association répond au nom de symbiose mutualiste, c’est à dire que les différents organismes peuvent vivre séparés mais se développent mieux s’ils vivent ensemble. Elles se trouvent dans pratiquement tous les sols et climats de la terre, avec une association fréquente sur 90% des plantes (NDT : dont le cannabis).


Micorrizas

Le champignon, une fois qu’il a colonisé le sol et qu’on lui donne les conditions adéquates se développe jusqu’à s’installer dans le sol même, connu sous le nom de biotrophisme, le champignon cherche les racines de la plante pour y faire sa niche naturelle. Le système racinaire de la plante apporte une protection dans l’ambience compétitive qui existe entre la biota (ensemble des organismes vivant dans le sol).

Il existe différents types de «micorrizas» suivant le type de structure qu’elles forment sur la plante, entre celles qui couvrent, les «ectomicorrizas» dans lesquelles le champignon se développe sur la couche extérieure de la racine, predominant pour les espèces forestières, et les «endomicorrizas» qui penètrent jusqu’à la structure interne, fréquentes pour les espèces herbacées.

La formation de «micorrizas» débute avec la formation du micèle du champignon, structure tri-dimensionnelle qu’adopte le champignon, que ça soit par germination de spores ou par des morceaux de racines «micorrizées» présentes dans le sol ou dans le milieu de culture. Le champignon croît de la racine jusqu’au sol, le micèle est spécialisé dans la colonisation et l’exploration des micro-habitats présents dans le sol au cours de sa recherche de nutriments et d’eau.


Fonction efficace

Le micèle colonise les tissus de la racine et ses cellules corticales, les infectent, donnant naissance à des structures intra-cellulaires spécialisées appelées arbuscules, lieu d’échanges de nutriments et métabolismes entre le champignon et la plante. Le champignon colonise les racines sans faire de mal à la plante, l’activité physiologique des différents organismes se synchronisent, de ce fait, le champignon induit des changements morphologiques des racines.

On peut ainsi augmenter la surface d’absorption des racines, le champignon remplacant les zones d’épuisement de nutriments proches des racines. Le rôle du micèle externe est spécialement efficace pour capter les les nutriments peu mobiles comme le phosphate et autres micro-éléments comme le zinc.

Comme on l’a déjà expliqué, le champignon développe aussi une structure externe, le micèle externe, agissant comme un système racinaire supplémentaire et d’haute très haute efficacité, colonise le sol qui entoure les racines et aide la plante à absorber les nutriments minéraux de l’eau en augmentant la surface d’absorption des racines. De ce fait, cette symbiose est considérée comme la partie la plus active des organes d’absorption de nutriments des plantes (métaboliquement parlant).

Tous les oraganismes bénéficient de la relation, d’une part la plante améliore l’assimilation des nutriments grâce à un apport constant de sels minéraux pour le champignon. Quelques fois même, la plante peut transmettre des éléments de carbone au champignon, résultat de la photosynthèse.


Bio-stimulateurs

La production de «micorrizas» commerciales est assez récente, il est difficile de connaître les cycles métaboliques qui induisent une production de «micorrizas», il faut se rappeler que les facteurs entrant en jeu dans un écosystème sont nombreux, de plus la reproduction en laboratoire requiert un grand investissement, des recherches et développement. Actuellement il est possible de faire un mélange de différents champignon qui aboutira à la création de «micorrizas» pour optimiser les résultats.

Les «micorrizas» agissent comme des bio-stimulateurs, c’est à dire lorsque l’apport d’un organisme vivant dans un autre organisme vivant va faciliter son développement, augmentant la production finale. On voit aussi que l’apport de ces bio-sitmulateurs peut permettre, de part un meilleure absorption, de réduire la quantité d’apports de nutriments extérieurs.

Une application intéressante depuis le point de vue de la culture du cannabis est la capacité qu’ont certains champignon à absorber le phosphore (comme le genre Glomus sp), élément indispensable, entre autres, si l’on veut une floraison de qualité.

Les principaux effets démontrés de l’inoculation de «micorrizas» sont :
:arrow: Stimulation de l’enracinement et de la croissance des jeunes pousses
:arrow: Améliore l’enracinement des boutures
:arrow: Réduction des apports extérieurs de phosphore
:arrow: Augmentation de la résistance des plantes aux attaques de pathogènes dans le sol
:arrow: Améliore la résistance au stress environnemental
:arrow: Augmente la production de graines
:arrow: Productions constantes pour le printemps

Dans le cas où vous opteriez pour l’usage de «micorrizas», le mieux est de les introduire dans le milieu de culture dès les premières phases de culture, il faut que les «micorrizas» s’installent pendant la période de croissance pour assurer leur efficacité pendant la floraison. N’oubliez pas non plus, une fois plaçée la plante près des spores, d’arroser abondament les spores pour qu’ils s’activent.

Enfin, il est recommandé d’éviter l’aplication d’actifs chimiques, fongicides ou insecticides de synthèse chimique, évitant dans la mesure du possible les engrais solubles à haute concentration en NPK qui seraient toxiques pour la flore microbiène et qui diminueraient l’efficacité des «micorrizas».

Actuellement avec la technologie disponible, il est possible en combinant les «micorrizas» avec des engrais biologiques de dernière génération, riches en acides humiques/fluviques et acides aminés d’obtenir une récolte écologique de haut rendement. Et ce, contre le mouvement actuel qui consiste à dire qu’on obtient que des récoltes pauvres en bio. Cette technique de culture est une aprobation claire pour la qualité.

Un article de la revue Yerba n°8
Article rédigé par RR JJ et traduit par shodlabaite
Source http://www.bitox.com

Posté : 12 févr. 2004, 10:18
par JahSoldier