Posté : 05 avr. 2007, 19:33
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++J - Le Maroc, montagnes du Rif (35° Nord)
Les montagnes du Rif sont situées à l'extrême nord du Maroc, près de la côte méditerranéenne, et culminent à 2.500 mètres. C'est sur un haut plateau entourant la ville de Ketama que pousse la majeure partie du cannabis, utilisé pour la production de haschisch et de kif.
Les graines sont semées au printemps dans des champs rocailleux en terrasse, dès que les dernières neiges fondent, et les plantes mâtures sont moissonnés en Août et en Septembre.
Les plantes mâtures mesurent habituellement de 1 à 2 mètres et ne sont que légèrement embranchées. Ceci résulte des techniques de culture (semis très dense) et du manque d'irrigation.
Chaque plante fleurie porte une unique tête principale remplie de graines. On dénombre peu de plants mâles, qui sont retirés si besoin pour empêcher la pollinisation.
Bien que le cannabis au Maroc ait été à l'origine cultivé pour fumer les têtes mélangés à du tabac -le kif-, l'influence occidentale a stimulé ces trente dernières années la production de haschisch.
Au Maroc, le haschisch est fabriqué en secouant la plante entière au-dessus d'un tamis en soie et en rassemblant les résines poudreuses qui traversent la toile.
L'idée que les variétés marocaines originales aient disparu n'est qu'une spéculation. On raporte que certaines de ces variétés ont été cultivées pour une production sinsemilla, et certaines régions du Maroc doivent ainsi faire perdurer cette tradition.
En raison d'une sélection visant la production de haschisch, les plantes marocaines ressemblent à la fois à des variétés du Liban et de l'Hindu Kuch, de part leurs feuilles relativement larges, la courte croissance, et la production élevée de résine. Les variétés marocaines sont probablement liées à ces autres plantes de types indica.
K - Le Népal (26 à 30° Nord)
La plupart du cannabis au Népal pousse dans des spots sauvages, haut dans les collines de l'Himalaya (jusqu'à 3200 mètres d'altitude). Peu de cannabis est cultivé, et c'est de ces plantes sauvages sélectionnées que la plupart du hachisch et de la marijuana népalais provient.
Les plantes népalaises sont habituellement grandes et minces avec de longues tiges faiblement embranchées.
Les sommités fleuries, longues et minces, sont très aromatiques et évoquent les meilleurs "Temple balls" et "fingers" frais, hashischs frottés à la main à partir de plantes sauvages.
La production de résine est abondante et le potentiel psychoactif élevé.
Peu de variétés népalaises sont apparues dans nos récoltes, mais elles semblent donner des hybrides vigoureux croisées avec les variétés domestiques et de Thaïlande.
L - La Russie (35 à 60° Nord)
Le Cannabis Ruderalis. Cette herbe russe est caractérisée par sa stature courte (10 à 50 centimètres), le cycle de vie (8 à 10 semaines) qui l'est également, les feuilles larges et compactes ainsi que ses graines spécifiques.
Janischewsky (1924) a découvert ce cannabis "herbeux", et l'a appelé Cannabis Ruderalis.
La Ruderalis a démontré sont intérêt dans le croisement de variétés à maturation rapide pour un usage commercial dans les latitudes tempérées. Il fleurit après approximativement 7 semaines de vie, sans dépendance apparente à la durée du jour.
La Ruderalis russe contient presque toujours un haut niveau de CBD et peu de THC.
M - L'Afrique du Sud (22 à 35° Sud)
L'herbe d'Afrique du Sud ("Dagga") est fortement appreciée. La plupart des graines ont été collectées en provenance d'importations de marijuana en Europe. Certaines mûrissent très tôt (en Septembre pour les latitudes nordiques), et l'odeur est agréable.
Les longues têtes vert clair et l'arôme doux sont comparables aux variétés thaïes.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !I - Le Mexique (15 à 27° Nord)
Le Mexique est longtemps resté la source principale de marijuana en Amérique, jusqu'à ces dernières années. Les efforts de la police des frontières pour arrêter le flux de marijuana mexicaine aux Etats-Unis ne furent que peu efficaces, et de nombreux cannabis mexicains de qualité restaient continuellement disponibles.
Beaucoup des variétés hybrides domestiques d'aujourd'hui proviennent d'ailleurs des montagnes du Mexique.
Ces dernières années cependant, le gouvernement mexicain (avec le soutien financier des Etats-Unis) a commencé un programme intensif d'erradication du cannabis par la pulvérisation aérienne d'herbicides tels que le Paraquat. Ce programme fut efficace, et la bonne mexicaine est maintenant devenue rare.
Il est ironique que le NIMH (National Institute of Mental Health. ndt : Institut National de Santé Mentale) utilise des variétés mexicaines domestiques cultivées au Mississippi en tant que produit pharmaceutique pour la recherche sur le glaucome ou la chimiothérapie.
Durant l'apogée de la culture mexicaine de marijuana, du début des années soixante aux milieu des années soixante-dix, les variétés ou « marques » ont été nommées, généralement du nom de l'état ou de la région où elles étaient cultivées.
Ainsi, les souches telles que « Chiapan », « Guerreran », « Nayarit », « Michoacan », « Oaxacan » ou « Sinaloan » portent leurs origines géographiques à travers leur nom et ont une signification encore aujourd'hui.
Toutes ces régions sont des états de la côte pacifique, s'étendant, successivement, du Sinaloa au Nord (27° Nord), puis Nayarit, Jalisco, Michoacan, Guerrero et Oaxaca, jusqu'au Chiapas au Sud (15° Nord).
Tous ces états s'étendent de la côte aux montagnes, où le cannabis est cultivé.
Les variétés de Michoacan, Guerrero, et Oaxaca étaient les plus communes, et certaines histoires un peu romancées peuvent être racontées à leur sujet, ainsi que sur les souches mexicaines en général.
Les variétés mexicaines sont considérées comme des plantes élancées, de taille moyenne à haute, avec de grandes feuilles d'un vert lumineux à foncé. Les feuilles sont longues, avec les feuillets de largeur moyenne modérément dentelés et disposés comme une rangée circulaire.
Les plantes mâturent relativement tôt par rapport aux souches de Colombie ou de Thaïlande, et produisent de nombreuses sommités fleuries avec un ratio bourgeons/feuilles élevé, et un effet fortement cérébral.
Les variétés de Michoaca tendent à avoir des feuilles très minces et un rapport particulièrement élevé de calices/feuilles, tout comme les souches de Guerrero, alors que celles d'Oaxaca ont un feuillage plus important, avec des têtes souvent plus feuillues.
Les variétés d'Oaxaca sont généralement les plus grandes et se développent vigoureusement, quand celles de Michoaca sont plus petites et plus délicates. La Guerrero est quant à elle souvent courte et se développe plus longuement, avec les membres inférieurs élancés.
Les graines de la plupart des souches mexicaines sont assez grandes, ovoïdes, légèrement aplaties, de couleur plutôt unie, gris clair ou brun.
Des graines plus petites, plus foncées et plus chinées sont apparues dans la marijuana mexicaine ces dernières années.
Celà pourrait indiquer qu'une hybridation a eu lieu au Mexique, probablement avec la source la plus répandue dans le monde, la Colombienne.
Aucune récolte de cannabis commercial n'est exempte d'hybridation, et de grandes variations peuvent apparaître dans la progéniture. Plus récemment, de grandes quantités de graines d'hybrides domestiques ont été introduites.
Il n'est pas rare de trouver des phénotypes thaï et afghani dans les importations récentes de cannabis en provenance du Mexique.