Re: aide pour alcolisme ou pas?
Posté : 13 janv. 2008, 12:36
Bon pour l'alcool c'est toujours OK, maintenant j'y pense plus du tout. En ce qui concerne le tabac, rien que depuis le début de l'année j'en suis a deux tentative d'arret, une trois jour et l'autre actuellement depuis deux jours. Je vous joints des extrait de ce texte qui m'as paru le meilleurs pour l'arret du tabac. Cette histoire du cerveaux robots.
Arrêter de fumer
Pr Robert MOLIMARD, Président de la Société de Tabacologie
Centre de Tabacologie Paul GUIRAUD -Villejuif (mai 1999)
Tout le monde croit et répète que, pour s'arrêter de fumer, "il faut de la volonté". Cette erreur est la cause beaucoup d'échecs. Il faut absolument comprendre pourquoi s'arrêter de fumer n'est pas une affaire de volonté.
Jusqu'au jour où, sous un prétexte parfois futile, une goutte d'eau qui fait déborder le vase, on s'arrête, non pas volontairement comme on le croit, mais automatiquement.
Car fumer est un acte automatique, comme respirer, et l'on ne peut lutter contre un automatisme par la volonté. Nous faisons beaucoup de choses tout à fait automatiquement. Cette faculté de notre cerveau nous facilite énormément la vie. Imaginons que nous soyons obligés de penser à respirer!
Fig. 1. On oscille entre un état de manque (faim, soif etc.) qui provoque un désir. Celui-ci pousse à un comportement, qui est un ensemble d'actes qui aboutissent à combler le déficit. Un plaisir récompense ce bon geste. Le comportement est arrêté par un rassasiement, qui est suivi par une période de saOn est alors rassasié pour un temps, jusqu'à ce que le besoin revienne. Ainsi, une drogue est une substance que notre cerveau automatique considère comme de son devoir de régler le taux dans le sang. La force d'une drogue n'est donc pas dans le produit: c'est la force de notre cerveau automatique. La force du lien peut se mesurer au succès à l'arrêt: Il n'est pas différent qu'on boive, qu'on fume ou qu'on s'injecte de l'héroïne. Un produit dont on est dépendant est une drogue dure pour vous.tiété jusqu'au déclenchement du comportement suivant.
On est alors rassasié pour un temps, jusqu'à ce que le besoin revienne. Ainsi, une drogue est une substance que notre cerveau automatique considère comme de son devoir de régler le taux dans le sang. La force d'une drogue n'est donc pas dans le produit: c'est la force de notre cerveau automatique. La force du lien peut se mesurer au succès à l'arrêt: Il n'est pas différent
qu'on boive, qu'on fume ou qu'on s'injecte de l'héroïne. Un produit dont on est dépendant est une drogue dure pour vous.
Mais une propriété tout à fait extraordinaire de notre cerveau est de pouvoir apprendre des automatismes, qui nous permettent d'accomplir sans fatigue et avec très peu d'erreurs des tâches répétitives et ennuyeuses. Par exemple, on peut conduire une automobile sans avoir à y penser, et discuter avec son passager. A la base de l'apprentissage, il y a la répétition. La nicotine disparaît assez vite du sang, et donc le cerveau-robot commande assez souvent de faire le geste de fumer. Or quand on a répété un geste souvent, il devient automatique. Comme on aura à le faire dans des circonstances environnementales assez variées, l'heure de la pause, le moment du café, etc....Il se crée au cours de la vie des associations qui déclenchent l'envie d'une cigarette même lorsque l'on n'a pas besoin de remonter son taux de nicotine dans le sang.
Le cerveau volontaire, siège de la réflexion, de la raison, ne peut rien contre le robot, pour deux raisons:
1.- Il est fatigable, alors que le robot ne l'est pas.
2.- Il ne peut penser qu'à une chose à la fois, alors que le robot peut faire des milliers de tâches simultanées.
On ne peut donc demander au cerveau volontaire de contrôler l'arrêt du tabac. Seul un robot peut avoir la vigilance permanente nécessaire. S'arrêter est donc un problème non de volonté, mais de stratégie: comment amener notre cerveau-robot à s'occuper du problème?. Un robot n'ayant pas d'imagination, cela ne peut lui venir à l'idée. Ce serait d'ailleurs contraire à sa mission qui est d'envoyer chercher de la nicotine quand elle manque. Le cerveau volontaire pourrait donc se charger du dressage du robot. Mais il est fatigable et se lasserait vite. Il faut donc le stimuler.
Heureusement, il existe un troisième personnage dans notre cerveau, indépendant des deux autres: le cerveau affectif, celui qui dit "j'ai envie" ou "j'aime", même si c'est déraisonnable, ou "je n'ai pas envie", "je n'aime pas" malgré toutes les bonnes raisons. On ne s'arrête que si l'on a envie de le faire, mais si l'on a envie, on poussera le cerveau volontaire à mettre en œuvre les stratégies pour que le cerveau-robot désapprenne à demander du tabac et apprenne à le refuser.
Tout se passe donc comme si trois personnes indépendantes discutaient en nous. L'une exprime ce qui est raisonnable et est douée de volonté, l'autre exprime les besoins, et son fonctionnement est automatique, la troisième exprime le sentiment.
L'acte que l'on finira par réaliser sera un compromis entre ces trois forces, et l'on parlera d'un acte volontaire si c'est le cerveau raisonnable qui gagne, d'un comportement si c'est l'automate, et d'un acte passionnel si c'est le cerveau affectif.
Arrêter de fumer
Pr Robert MOLIMARD, Président de la Société de Tabacologie
Centre de Tabacologie Paul GUIRAUD -Villejuif (mai 1999)
Tout le monde croit et répète que, pour s'arrêter de fumer, "il faut de la volonté". Cette erreur est la cause beaucoup d'échecs. Il faut absolument comprendre pourquoi s'arrêter de fumer n'est pas une affaire de volonté.
Jusqu'au jour où, sous un prétexte parfois futile, une goutte d'eau qui fait déborder le vase, on s'arrête, non pas volontairement comme on le croit, mais automatiquement.
Car fumer est un acte automatique, comme respirer, et l'on ne peut lutter contre un automatisme par la volonté. Nous faisons beaucoup de choses tout à fait automatiquement. Cette faculté de notre cerveau nous facilite énormément la vie. Imaginons que nous soyons obligés de penser à respirer!
Fig. 1. On oscille entre un état de manque (faim, soif etc.) qui provoque un désir. Celui-ci pousse à un comportement, qui est un ensemble d'actes qui aboutissent à combler le déficit. Un plaisir récompense ce bon geste. Le comportement est arrêté par un rassasiement, qui est suivi par une période de saOn est alors rassasié pour un temps, jusqu'à ce que le besoin revienne. Ainsi, une drogue est une substance que notre cerveau automatique considère comme de son devoir de régler le taux dans le sang. La force d'une drogue n'est donc pas dans le produit: c'est la force de notre cerveau automatique. La force du lien peut se mesurer au succès à l'arrêt: Il n'est pas différent qu'on boive, qu'on fume ou qu'on s'injecte de l'héroïne. Un produit dont on est dépendant est une drogue dure pour vous.tiété jusqu'au déclenchement du comportement suivant.
On est alors rassasié pour un temps, jusqu'à ce que le besoin revienne. Ainsi, une drogue est une substance que notre cerveau automatique considère comme de son devoir de régler le taux dans le sang. La force d'une drogue n'est donc pas dans le produit: c'est la force de notre cerveau automatique. La force du lien peut se mesurer au succès à l'arrêt: Il n'est pas différent
qu'on boive, qu'on fume ou qu'on s'injecte de l'héroïne. Un produit dont on est dépendant est une drogue dure pour vous.
Mais une propriété tout à fait extraordinaire de notre cerveau est de pouvoir apprendre des automatismes, qui nous permettent d'accomplir sans fatigue et avec très peu d'erreurs des tâches répétitives et ennuyeuses. Par exemple, on peut conduire une automobile sans avoir à y penser, et discuter avec son passager. A la base de l'apprentissage, il y a la répétition. La nicotine disparaît assez vite du sang, et donc le cerveau-robot commande assez souvent de faire le geste de fumer. Or quand on a répété un geste souvent, il devient automatique. Comme on aura à le faire dans des circonstances environnementales assez variées, l'heure de la pause, le moment du café, etc....Il se crée au cours de la vie des associations qui déclenchent l'envie d'une cigarette même lorsque l'on n'a pas besoin de remonter son taux de nicotine dans le sang.
Le cerveau volontaire, siège de la réflexion, de la raison, ne peut rien contre le robot, pour deux raisons:
1.- Il est fatigable, alors que le robot ne l'est pas.
2.- Il ne peut penser qu'à une chose à la fois, alors que le robot peut faire des milliers de tâches simultanées.
On ne peut donc demander au cerveau volontaire de contrôler l'arrêt du tabac. Seul un robot peut avoir la vigilance permanente nécessaire. S'arrêter est donc un problème non de volonté, mais de stratégie: comment amener notre cerveau-robot à s'occuper du problème?. Un robot n'ayant pas d'imagination, cela ne peut lui venir à l'idée. Ce serait d'ailleurs contraire à sa mission qui est d'envoyer chercher de la nicotine quand elle manque. Le cerveau volontaire pourrait donc se charger du dressage du robot. Mais il est fatigable et se lasserait vite. Il faut donc le stimuler.
Heureusement, il existe un troisième personnage dans notre cerveau, indépendant des deux autres: le cerveau affectif, celui qui dit "j'ai envie" ou "j'aime", même si c'est déraisonnable, ou "je n'ai pas envie", "je n'aime pas" malgré toutes les bonnes raisons. On ne s'arrête que si l'on a envie de le faire, mais si l'on a envie, on poussera le cerveau volontaire à mettre en œuvre les stratégies pour que le cerveau-robot désapprenne à demander du tabac et apprenne à le refuser.
Tout se passe donc comme si trois personnes indépendantes discutaient en nous. L'une exprime ce qui est raisonnable et est douée de volonté, l'autre exprime les besoins, et son fonctionnement est automatique, la troisième exprime le sentiment.
L'acte que l'on finira par réaliser sera un compromis entre ces trois forces, et l'on parlera d'un acte volontaire si c'est le cerveau raisonnable qui gagne, d'un comportement si c'est l'automate, et d'un acte passionnel si c'est le cerveau affectif.