Badingue a écrit :
Pour Eph... Faut arrêter ac cet anti-communisme primaire...
Faut arrêter avec cet anti-capitalisme primaire...
Badingue a écrit :
Le communisme aujourd'hui tel qu'il existe en France n'a rien à voir avec le communisme tel qu'il a été mis en oeuvre en URSS par Staline ou comme il est actuellement "soit disant" mis en oeuvre en Chine... Le Parti Communiste réunit aujourd'hui en France des gens qui veulent changer la société pour pour combler les inégalités et injustices sociales... Cela passe par une redistribution plus équitable des richesses...
J'entends bien ! Celà dit, au niveau de la démarche et de la motivation, les communistes français n'ont que peu de différences avec l'URSS de staline... Ce qui change, c'est le contexte d'application de leurs idées : les français sont trop éduqués et le pays est trop riche pour mettre en place un régime stalinien. Ca ne veut pas dire que l'idéologie qui a fait des dizaines de millions de morts en URSS et en Chine est totalement différente de celle des communistes français...
Badingue a écrit :Pourquoi les patrons des grandes entreprises (et je ne parle pas ici des PME mais bien des grandes entreprises) gagnent-ils infiniment plus que leurs salariés... Le patron d'une multinationale a-t-il plus de mérite que l'ouvrier qui passe son temps sur un chantier ?? L'un et l'autre sont indispensables...alors pourquoi une telle différence ??
Des patrons, il n'y en a pas beaucoup. Des ouvrier, il y en a plein. L'offre et la demande. Les deux sont indispensables, mais l'un des deux l'est plus que l'autre. Sans patron (compétent), t'as pas d'ouvriers, t'as des chômeurs.
Je ne dis pas que je trouve normal l'écart de rémunération. Autant je trouve normal qu'un grand patron d'une boite telle que celles du CAC40 soit mieux rémunéré (disons, dans la limite de 100 smics, primes comprises. Et a conditions qu'il n'y ait que des primes lorsqu'elles sont méritées, pas quand la boite perd de l'argent...) autant les primes faramineuses de Zacharias me dégoutent...
Badingue a écrit :Tu dis que les "attaquer" ( d'ailleur je ne pense pas que ce soit le mot qui convienne ) serait contre-productif... Mais ces gens la ne consomment pas vraiment plus que les autres en ayant pourtant beaucoup plus d'argent ( ils ne vont pas s'acheter 2 machines à laver, ou 5 fois plus de nourriture que les autres ). Bien sûr, une partie du profit est investie et permet de financer les innovation et donc le progrès technique mais une bonne partie du profit revient quand même à l'employeur. Cet argent là est épargné ou placé en bourse et il n'est donc pas réinjecté dans l'économie...et ca, c'est contre productif... Au contraire avec une plus forte imposition des hauts salaires et une augmentation des petits salaires, on augmente le pouvoir d'achat des moins bien placé dans l'échelle sociale et donc on augmente la consommation...
Complètement faux. Le bénéfice d'une boite c'est ridicule, comparé aux frais de fonctionnement. C'est pour chaque grosse boite des milliers (voir des dizaines de milliers) de salariés en France, et autant de salaires. C'est des impôts, des prêts auprès de banques françaises qui rapportent de l'argent à ces banques, c'est des fournisseurs, des sous-traitants. C'est de l'argent qui reste en France. Une entreprise compétitive sur la scène internationnalle, c'est de l'argent que l'on prend chez les autres, et dont on profite en France. La croissance c'est ça : l'activité bénéficiaire des entreprises. Pas d'entreprises, pas de croissance. Des entreprises larguées, qui subissent trop de concurence, c'est une croissance en berne.
Je ne dis pas que le système est parfait, mais s'il y a une chose que l'on ne peut pas dire, c'est que les français ne profitent pas des bons résultats de leurs entreprises. Si on les fait tomber, en récupérant leur pognon (en surtaxant le capital par exemple, ou les bénéfices) c'est la France entière qui perdra de l'argent. On peut regrêter que les boites ne donnent pas plus. Sauf que s'y prendre comme les communistes, c'est suicidaire. La seule chose à faire, c'est gagner de l'influance sur les marchés, pour tenter de les contrôler. C'est pas gagné : c'est très dur à faire, ça demande du temps, et on ne sait pas si on y arrivera. C'est la direction que veut prendre l'UDF, en poussant les entreprises à forger un capitalisme éthiquement acceptable. C'est du long terme, c'est pas concrêt comme l'action des communistes, mais c'est la seule solution possible pour éviter une catastrophe économique. A moins que les communistes n'arrivent à destabiliser complètement l'économie de marcher, mais là faut pas déconner c'est une blague...
Badingue a écrit :
Tu dis qu'il faut faire un choix entre beaucoup d'impôts et beaucoup de services et peu d'impots et peu de services...le choix est fait...
Plus d'impots sur les hauts revenus et des impôts plus justes... Baisser voire supprimer la TVA qui est l'impôt le plus injuste car il est le même pour tous le monde au profit d'impôts plus justes comme l'impôt sur le revenu... et ce afin de pouvoir financer des services publics de qualité, efficaces en matière d'énergie, de transport, d'éducation... Un exemple : la privatisation des transports ferroviaires au Royaume-Uni s'est soldée par un grand nombre d'accidents car les entreprises privées, en essayant d'être les plus compétitives, délaissent en partie la qualité du service... alors quand il s'agit de transports, on ne peut pas laisser la qualité de coté...c'est la vie qui est en jeu. Il en va de même avec la santé, l'énergie...
D'accord pour ça, mais de manière modérée. Je ne suis pas d'accord avec Sarko qui veut tout libéraliser, mais je ne suis pas non plus d'accord avec les communistes qui veulent un état beaucoup trop présent à mon sens. Et pour moi le juste milieu, c'est le centre, voir le PS...
Badingue a écrit :Pour ce qui est de l'éducation, et plus précisément l'enseignement supérieur, un rapport gouvernemental rédigé par M. Hetzel préconise une entrée des fonds privés pour financer l'université ainsi qu'une meilleure professionalisation comme tu l'a signalé. Ceci a déja été mis en place à Clermont-Ferrand où une licence dite "Michelin" a été instaurée il y a quelques années... Celle-ci était en partie financée par la grande entreprise Michelin de la ville qui en échange pouvait influer sur son contenu afin de former les étudiants aux méthodes de travail de l'entreprise... Or, quand cette entreprise a décidé de licencier, les jeunes titulaire de ce diplome n'arrivaient plus a trouver d'emploi car leur licence n'était pas adapter aux méthodes d'autres entreprises...résultat : chômage. L'Université doit continuer de dispenser un enseignement relativement général et c'est à l'entreprise de former par la suite le jeune salarié à un poste particulier. Voila un autre exemple de la nécessité de consever des services publics fort dans certains domaines... Pour ce qui est du problème de la précarité étudiante que nous avons tous les deux relevé, MG Buffet propose la mise en place d'une allocation d'autonomie pour les jeunes...Un étudiant ne devrait pas être obligé d'enchainer les petits boulots qui n'ont pas de rapport avec leur formation (mcdo, serveur dans un bar, etc...) pour financer ses études... Une enquête de l'Observatoire de la Vie Etudiante a même montré que certains étudiants se prostituaient !!!! ( cela reste heureusement un cas très très rare ).
L'exemple de Michelin n'est pas bon : ce n'est pas ça qu'il faut à l'université. Ce qu'il faut, c'est permettre à des fondations d'intervenir financièrement dans le cadre d'accords, comme c'est le cas avec les Grandes Ecoles. Ca passe par la venue d'intervenants des grosses boites, de conférences, ou de la prise en compte de conseils professionnels lors de la création des programmes. Pourquoi ne pas permettre à une université de passer des accords avec plusieurs entreprises (et pas une ou deux hein, mettons une bonne dizaine de grosses et pas mal de petites) ? Ces dernières payent la formation (aux USA le budget par étudiant est plus de 10 fois plus élevé qu'en France) et en échange bénéficient d'un contact rapproché avec les étudiants. C'est ce qu'attendent les entreprises ! Aujourd'hui un étudiant de fac qui arrive dans une boite il ne sert à rien. L'employeur quand il signe le contrat, il sait qu'il va payer un salaire pendant deux ou trois ans, rien que pour former le jeune. Pour le même prix, et avec une mécanique bien huilée, il pourait en former deux à la fac !
Pour les conditions de vie des étudiants, étant proche de la FAGE je les connais plutôt bien... Et je suis aussi scandalisé quand on voit les stats de la prostitution étudiante !!!

Sauf que la solution de Buffet, c'est une rustine qui ne comble pas le problème... Oui ça permet aux étudiants de financer leurs études, mais à quel prix pour l'Etat ! Alors que les bénéficiaires de la formation des étudiants, c'est les entreprises ! Il me parait donc logique qu'elles participent financièrement à la formation de leurs futurs employés... Et c'est tout bénef pour les étudiants : au lieu de ramer pendant 2 à 5 ans pour avoir un diplome qui en soit ne sert pas à grand chose (je parle des universités, pas des BTS/DUT/Ecoles/IUP) et se tapper encore de la formation une fois dans le marcher du travail (souvent sous forme de stages de pré-embauche mal rémunérés, super...) bah ils entreraient directement dans le vif du sujet, et se retrouveraient avec une formation qui n'intéressera pas
que l'entreprise qui y a participé (avec d'autres) mais
toutes les entreprises !
Le problème en France, c'est que l'on veut absolument avoir des formations identiques pour tout le monde au nom de l'égalité des chances. Mais c'est un nonsens, parce qu'on est pas égaux. Et cette inégalité elle se paye à l'entrée dans le monde du travail. Alors qu'avec une bonne orientation, de meilleurs moyens et un système qui s'adapte aux spécificités de chaque étudiant, on pourait arranger le sort de pas mal d'entre eux, au lieu de les envoyer au suicide en faisant genre "on a rien vu"...
Badingue a écrit :
A bientôt et je maintient mon "votez Marie-Georges"

Moi je maintiens mon "votez Bayrou"
