
Excellent topic
Je ne peux pas parler de mon expérience de culture de "clones elites" car je suis toujours parti de graines achetées ou de boutures séléctionnées par des amis ou conservées précieusement.
Cependant la question de l'hermaphrodisme est cruciale pour le cultivateur et le marché, intéressante à creuser, et à son côté mystérieux. Le bon sens voudrai que des laboratoires sérieux étudie cette tendance pour tenter d'en définir les réelles explications, les facteurs réels et se faire une idée la plus précise possible de son fonctionnement.
J'ai cultivé des fems et des regs en in et en out, les 2 variétés qui m'ont quelques peu déçu à ce niveau sont :
- la serious 6 partie de graines( 3 plants en exte qui se sont autopollinisés) à cause d'un défaut d'arrosage, j'en conclu que la déshydratation est un facteur d'hermaphrodisme majeur.
- la jamaican pearl de sensi, une variété pourtant regulière, partie de graine également, cultivée en out et en in et reproduite en graine pour sa qualité et sa productivité semble produire quelques fleurs mâles dans les dernières semaines de floraison, en interieur comme en extérieur, j'ai l'impression que c'est dû cette fois à un stress en rapport avec la fertilisation, aucune graine trouvée dans les recoltes.

et pourtant je continue de penser qu'il me serait difficile de m'en séparer car... je la kiff quand même

, c'est l'une de mes préférées pour la journée, surtout en hiver.
Donc dans un sens les breeders qui ne s'inquiètent pas de quelques fleurs mâles en fin de flo ont ma compréhension, mais pas mon cautionnement

surtout quand il s'agit de lancer des graines sur le marché.
Si j'ai bien compris l'hermaphrodisme n'a rien d'une tare, il s'agit d'un extraordinaire mécanisme de "tentative préservation d'une espèce par auto-reproduction", plus précisément d'une plante, puisque ce mécanisme se déclenche inévitablement en cas de stress( stress lumineux, sur engraissages ect...) plus ou moins important (selon la plante)pouvant représenter une menace sur la capacité de la plante à survivre pour s'assurer une descendance.
Un cultivateur sérieux va s'attacher à ses petites préférées,celles qu'il a scrupuleusement sélectionné selon ses propres critères, et essayer de les conserver et des les exploiter le plus longtemps possible, en théorie plus les conditions de conservations sont adéquats et surtout stables, mieux les génétiques se conservent dans le temps sans perte évidente ou importante de puissance.
En pratique c'est autre chose, on constate qu'un croisement original perd inévitablement de sa force et de sa vigueur avec le temps, et cela même dans des conditions idéales, d'ou l'apport occasionnel de "sang neuf" dans une génétique pour tenter de maintenir, d'amplifier, voir de diversifier les caractéristiques désirables d'une ou plusieurs variétés hautement estimées.
Parfois en vain semble-t-il car le caractère imprévisible de cette plante a fait disparaitre bon nombre de variété telles que décrites initialement par ceux qui les ont développé ou gouté à l'époque de leur lancement ou découverte.
Aucune statistique pertinente ou étude précise semble avoir été menée à ce jour pour savoir avec précision quelle est la réelle durée de vie d'une variété donnée en culture d'interieur, et dans un environnement extérieur donné, que cela soit une graine ou une bouture. Si quelqu'un à un ordre d'idée ça m'interesse
Une indication fiable sur la durée potentielle de maintien de la variété sous forme de pieds mère relève du fantasme

tant que des études plus poussées n'ont pas été réalisées concernant l'hermaphrodisme.
Bonne vibes
